Après un long temps d'absence sur la scène politique, l'avocat Jean Renel Senatus de retour dans le pays, a exposé à la presse et par devant de plusieurs autres personnalités du pays, le bilan de son travail lors de son passage au Sénat de la République. Il n’est pas encore, du moins pour l'instant, totalement sûr de sa prochaine candidature pour briguer un quelconque poste électoral dans les jours à venir.
C'est dans une ambiance de convivialité que s'est déroulée cette cérémonie à travers laquelle l'ancien sénateur du département de l'Ouest, qui avait laissé le pays depuis quelque temps, a présenté son bilan de travail, deux ans après avoir laissé le Parlement. Joseph Lambert, le président du Sénat, et l'ancien colonel Humler Rebu étaient dans le public. Plusieurs membres du parti Lod Demokratik et des boursiers encadrés par l'ancien sénateuravaient fait le déplacement.
Parlant de ses réalisations au niveau du grand corps, l’ex-parlementaire a évoqué les différents travaux de contrôle et d'enquêtes qu’il a menés au cours de ses quatre années au Sénat. Du nombre, il a cité la question de la sécurité du pays quand il a questionné les rapports entretenus par plusieurs autorités de l'État avec les gangs. Il a aussi parlé d'une de ses propositions de loi votée au Parlement. Il s’agit de celle sur la sécurité foncière, sur la circulation et le contrôle des armes à feu dans le pays qui était en 2016, au nombre de 300 000, éparpillées entre les mains de plusieurs officiers de l'État, des civils et aussi entre les mains des groupes armés.
Par ailleurs, s’agissant des soupçons de corruption qui entachèrent la réputation deplusieurs sénateurs, membres de la 50elégislature, Jean Renel Senatus soutient qu'il avait pris la décision de lutter à tout prix contre ses collègues incriminés dans des questions de drogue et de criminalités diverses. En ce sens, une loi sur la réputation et le certificat bonne vie et moeurs avait été soumise au Parlement pour faire obstacle aux personnes de mauvaises renommées souhaitant occuper les fonctions publiques en Haïti.
Cependant, l'ancien sénateurévoque le boycottage de plusieurs de ses propositions de loi, qui sont jusqu'à date dans les tiroirs duParlement et qui pourraient bien être utiles à la population haïtienne. De ces propositions, il y a la loi sur les soins préhospitaliers d'urgence ou urgence médicale obligatoire. Il y a aussi, la loi sur le code de la famille, la loi sur la circulation des motocyclettes, la loi sur la vente des cartes SIM téléphoniques, la loi sur la camera vidéosurveillance, entre autres.
Président de la commission justice et de sécurité du Sénat pendant quatre (4) ans, l'ancien sénateur a fait savoir qu'il était déterminé à porter son soutien à la remobilisation des Forces Armées d’Haïti, à combattre contre l’insécurité dans les
marchés publics ; spécialement à la Croix-des-bossales, à lutter contre la présence des mercenaires sur le territoire.
Jean Renel Senatus croit que son travail n’a pas été vain et qu’il a même connu quelques succès. « Sur 14 lois proposées, seulement 4 avaient été votées par le Parlement. Après mes propositions, il y a eu celles de Youry Latortue et de Carl-Murat Cantave. Je crois que j’aurais pu faire mieuxavec une meilleure législature »a-t-il confié!
Questionné autour de sa candidature aux prochaines élections, Jean Renel Sénatus ne confirme pas, pour le moment, sa participation, mais affirme vouloir toujours son pays. « Avec le parti Lòd demokratik, je souhaite continuer à contribuer dans la politique de mon pays et poursuivre avec mes idées », a-t-il conclu!
Oberde Charles
