Haïti, la rançon de la liberté toujours à l’affiche au Festival international du Film documentaire de Martinique 2024

Le Festival international du film documentaire de Martinique 2024 se poursuit en communes. Jusqu’à samedi 4 mai 2024. À cette occasion , le documentaire : « Haïti, la rançon de la liberté» sera à l’affiche ce vendredi 3 mai.

La « dette haïtienne » est une verrue dans sa relation avec la France, l’ancienne puissance coloniale. Selon une opinion bien partagée, ce trauma participe fortement du dénuement que connaît aujourd’hui Haïti, et la question du remboursement par la France de ce que beaucoup nomment désormais « la rançon » est devenue récurrente et incontournable. Pourquoi et de quelle manière, c’est notre propos. En quoi cette rançon pour la liberté payée par plusieurs générations d’Haïtiens pèse-t-elle encore sur la situation du pays pour en faire une terre inhospitalière ? Réalisé par : Gilles Gasser et Michel Reinette et produit par : Beau Comme une Image et avec la participation de France Télévisions, le documentaire «Haïti, la rançon de la liberté» est un documentaire inédit plongé au cœur d’un pays aujourd’hui au bord de l’abîme.

Pour comprendre les drames qui déchirent le pays aujourd’hui, il est indispensable de se pencher sur son histoire. Surnommé « la perle des Antilles » durant la colonisation française, Haïti est le premier pays à se libérer de l’esclavage au terme d’une longue et sanglante guerre d’indépendance contre les troupes napoléoniennes. Mais, au XIXe siècle, la France impose une dette colossale de 150 millions de francs or à son ancienne colonie. Un paiement exorbitant qui condamne la jeune nation à la pauvreté et au sous-développement chronique, entraînant l’instabilité politique, des crises alimentaires et la violence sur fond de catastrophes naturelles.

Ils sont agriculteurs, artistes, religieux, économistes, avocats ou encore médecins. Deux cent vingt ans après la proclamation d’indépendance, cette histoire laisse un sentiment amer et de profondes injustices au sein de la population. La priorité des habitants est de survivre, mais ils n’oublient pas ce passé douloureux.

La « dette haïtienne » reste un pan méconnu et une plaie ouverte entre Haïti et la France. Les initiatives de l’ancien président haïtien Aristide (2003) pour en obtenir le remboursement ou les déclarations maladroites de François Hollande (2015) n’ont en rien changé le regard accusateur que posent les Haïtiens sur cette vieille histoire. Retour sur le destin unique et tragique du pays le plus pauvre de la région Amérique latine et Caraïbe.

Rappelons que le palmarès du Festival international du Film documentaire de Martinique - Les Révoltés du Monde 2024 de l’Association Protéa est connu. Pour cette 8e édition, dix films étaient en compétition pour les prix du jury professionnel « Prix Gérard Guillaume », du jury jeunes et du public.  Cette année, le festival a mis en lumière « une sélection de 14 films autour de figures historiques et de luttes citoyennes pour la liberté, les droits des femmes, la solidarité, la justice économique et sociale ».

 

Schultz Laurent Junior

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