La situation ne fait qu'empirer dans le périmètre du Palais national, symbole du pouvoir exécutif, en raison des nombreuses attaques des bandits membres de la coalition «Viv Ansanm». Presque tous les soirs depuis février, des agents de la PNH luttent contre les bandes armées qui tentent de prendre le contrôle des locaux du palais.
En effet, le champ de Mars est transformé en lieu de guerre. Plusieurs attaques ont été effectuées par les gangsters, paralysant presque toutes les activités au centre-ville. Une équipe du journal Le National a visité, ce 22 avril 2024, des rues du centre-ville telles que la rue Capois et la rue Monseigneur Guilloux.
Des chars blindés de l'institution policière sillonnent le périmètre du palais. Les agents de l'ordre ont formellement interdit à la population civile de rester au champ de Mars afin d'éviter des dommages collatéraux lors des affrontements.
En arrivant à la rue Saint-Honoré prolongée, traverser représente un risque, car les bandits utilisent souvent les toits des bâtiments pour tirer en direction du char blindé stationné non loin de l'Hôpital Universitaire d'État d'Haïti (HUEH).
De même, à la rue Monseigneur Guilloux, les habitants tentent de survivre aux nombreuses attaques des gangsters qui ont dévalisé des espaces publics. Le dernier en date est le bâtiment abritant la Faculté de Médecine et de Pharmacie, dévalisé dans la nuit du 20 au 21 avril.
Face à cette situation de panique, des résidents ont fui la zone pour se réfugier ailleurs. Des habitants du quartier de Pont Durant ont affirmé que, compte tenu de l'exagération de la situation, ils ne peuvent entreprendre aucune activité économique.
«Les bandits nous utilisent comme couverture lors des interventions policières, ils nous menacent et nous n'avons nulle part où aller. Nous demandons aux autorités de prendre des dispositions pour garantir notre sécurité», a déclaré une citoyenne.
Entre-temps, une délégation du conseil présidentiel a visité le Palais national dans le cadre des préparatifs de la cérémonie d'installation du Conseil présidentiel de transition.
Veron Arnault
