24 ans après l'assassinat de Jean Léopold Dominique : SOS Journalistes dénonce un déni de justice

3 avril 2000-3 avril 2024. 24 ans après l’assassinat de Jean Léopold Dominique, la quête de justice demeure un combat non résolu. À cet effet, SOS Journalistes dénonce fermement le manque de justice persistant dans cette affaire de l'assassinat de Jean Léopold Dominique, survenu il y a 24 ans aujourd'hui.

Le dossier reste bloqué à la Cour de cassation depuis plus de 14 ans, et il est impératif que les juges prennent leurs responsabilités pour que justice soit enfin rendue pour le journaliste et son gardien, Jean-Claude Louissaint. L'impunité constitue l'une des principales sources des maux et des malheurs du peuple haïtien, qui en a trop souffert, déplore SOS Journalistes.

En effet, après avoir été bloquée pendant plus de 14 ans à la Cour de cassation, l'affaire de l'assassinat de Jean Léopold Dominique, impliquant l'ancienne sénatrice Mirlande Liberus-Pavert et huit autres accusés, reste en suspens. Malgré les manœuvres dilatoires visant à transférer le dossier à une autre Cour d'appel, aucune décision n'a été prise, a souligné SOS Journaliste. L'impunité, dénonce l'association, est une plaie profonde pour le peuple haïtien, et elle appelle à une mobilisation générale de tous les secteurs de la société pour y mettre un terme.

 SOS Journalistes estime que ce déni de justice a trop duré et appelle les juges de la Cour de cassation à se réunir pour statuer en urgence sur ce dossier qui traîne depuis 24 longues années dans les tiroirs de la justice haïtienne.

D’un autre côté, en ce jour qui ramène les 24 ans depuis l’assassinat de Jean Léopold Dominique, l'Association des Journalistes haïtiens pour l'Éthique (AJHE) rend hommage à la mémoire de Jean Dominique, un journaliste de renom, précise t-lle. Cependant, cette journée est aussi l'occasion pour l'association de réclamer justice pour tous les journalistes haïtiens qui ont perdu la vie dans l'exercice de leur métier. « Des noms tels que Vladimir Legagneur, Jacques Roche, Brignol Lindor, Felix Lamy, résonnent dans les mémoires, symbolisant le lourd tribut payé pour la vérité et la liberté d'expression en Haïti. »

Soulignons que Jean Léopold Dominique était un fervent défenseur de la liberté de la presse en Haïti, tragiquement assassiné, son combat contre les régimes des Duvalier et son dévouement à promouvoir la langue créole restent un héritage essentiel dans l'histoire du journalisme haïtien. Cependant, le crime qui a mis fin à sa vie demeure impuni, symbolisant les défis persistants auxquels est confrontée la justice haïtienne depuis bien des temps.

 

Vladimir Predvil

 

 

 

 

 

 

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