L'Institut haïtien de statistique et informatique (IHSI) a révélé dans sa rubrique mensuelle le coin de l'IPC, les chiffres concernant le taux de l'inflation en mars dernier, sur l'ensemble du territoire. Celui-ci s'est accéléré au cours du mois en question, accusant un rythme mensuel de 4,7 % contre 3,1% en février et enregistre un taux de 26,7% en glissement annuel.
Des régions de la péninsule Sud du pays, dont les départements de la Grand’Anse, le Sud et les Nippes affichent la hausse la plus exacerbée du taux de l'inflation, 28, 3 % avec une variation de 4,8 sur un mois où l'Indice général des Prix à la consommation (IPC) se chiffrait à 406, 2 contre 387,6 en février et 375, 6 en janvier 2024.
Parallèlement, il y a l'aire métropolitaine de Port-au-Prince et le Sud'Est qui affichent 28, 1% avec une variation mensuelle de 4,7 %. Des zones comme Port-au-Prince, Delmas, Pétion-Ville, Carrefour,Tabarre, Cité Soleil et Croix des Bouquets enregistrent un taux de 25,9%, les départements du Nord, du Nord-Est et du Nord-Ouest 26.2% et les départements du Centre et de l'Artibonite, ayant affiché le taux le plus bas, dont 25,8%.
«Les produits qui ont surtout influencé le glissement annuel de l'IPC sont : Produits alimentaires et boissons non alcoolisées : Riz (en moyenne 49.5 %), Maïs (en moyenne 38.3 %), Millet (37 %),Viandes (en moyenne 38.5 %), Poissons frais (59.7 %), Harengs (en moyenne 51.8 %), Huile comestible (50.5 %) et Citron (77.3 %). Articles d'habillement et chaussures : Confection de vêtements (27.4 %), Robe (28 %), Chemisette (24.9 %) et Chaussette (26.2 %). Logement, eau, gaz,électricité et autres combustibles : Loyer du logement (36.3 %), Eau (20.8 %) et Charbon de bois (25.5 %). Meubles,articles de ménage et entretien courant du foyer : Meubles de salon (30.2 %), Rideaux (21.2 %) et Ventilateur (31 %). Restaurants : Repas pris à l'extérieur (22.5 %)», a fait savoir l’institut dans son rapport. Plus loin, les techniciens annoncent que les prix des produits locaux et importés ont crû respectivement de 26.8 % et de 26.5 %, en glissement annuel.
En effet, la montée de l'insécurité ces dernières semaines a produit de graves conséquences sur l'économie du pays et l'ensemble des secteurs d'activités sociales. Les événements produits par les groupes armés de février à avril ont davantage durci la cherté de la vie et augmenté le nombre des personnes touchées par l'insécurité alimentaire. Mis à part de l'insécurité prononcée ces dernières semaines, la rareté des produits pétroliers constatée durant les jours passés peut également amplifier la situation économique du pays.
Oberde Charles
