Le directoire de diverses organisations syndicales tels que les syndicats des enseignants, de transports, de la sous-traitance, des agents de sécurité demande à la population haïtienne de s’entendre afin de doter Haïti d'un gouvernement de rupture. D’après ces syndicalistes, seule une transition conduite par des hommes crédibles et honnêtes peut sortir la nation haïtienne de cette situation indigne.
Pour le coordonnateur de l'UNNOH, Josué Mérilien, l’insécurité est devenue actuellement la règle en Haïti, les autorités concernées ne dénoncent jamais les malfrats ni les gangs parce qu’ils sont aussi impliquées. Josué Mérilien parle d‘insécurité d'État. Selon lui, les bandits ont beaucoup plus de pouvoir que L’État haïtien. « Pour cela, former un gouvernement de transition et de rupture est un impératif, on a besoin d’hommes crédibles, honnêtes, compétents et responsables, des hommes qui inspirent la confiance et qui n’ont pas un passé sombre. Ce gouvernement de transition doit permettre au pays de reprendre sa souveraineté et sa dignité. Il doit organiser un audit général au sein de l'administration publique afin de faire payer ceux qui ont pillé les caisses de l’État, porter une réforme au sein du système judiciaire et électoral », a réclamé le syndicaliste
De son côté, le coordonnateur du Réseau national des enseignants d’Haïti (RENEDH) Henry Claude Leconte, demande à tous les secteurs, les organisations de bases, les organisations civiles, religieuses et les politiques de faire un mea culpa, parce qu'ils sont les principaux responsables de cette impasse presque sans issue. « De ce fait, le pays ne peut pas continuer ainsi, mettons de côté les querelles, l’individualisme, l'immobilisme haïtien, afin d'embrasser la vraie voie, celle qui nous conduira à une victoire nationale. « Bay peyi a yon chans, an n sove Ayiti. Faisons une chaîne de solidarité », exige, le coordonnateur de RENEDH
« Conjointement, nous demandons aux signataires de l’Accord de Montana de doter le pays d'un président dans le plus bref délai, avant même le premier décembre prochain. Parce que la masse est impatiente et on ne croit pas à l'apaisement efficace, c'est l’Accord du 11 septembre qui empêche à la population de La Saline et de Bél'Air de vaquer comme il se doit à leurs activités, et seulement l’accord du 30 aout permettra aux habitants de Martissant de regagner leurs demeures respectives », a conclu Nevelson Jean Baptiste, le porte-parole des victimes de Bel’Air
Vladimir Predvil