Une intervention militaire est nécessaire pour mater la crise sécuritaire, selon l'économiste Joseph Harold Pierre

Par rapport à la question d'une éventuelle intervention militaire en Haïti, beaucoup de personnes et/ou groupes ont donné leur point de vue. Si pour certains, il n'est question qu'une force étrangère foule le sol national, d'autres ont exprimé des positions nuancées. Le professeur d'Université, Joseph Harold Pierre qui n'est opposé à la venue de la force militaire s'est montré toutefois pessimiste quant à un éventuel résultat positif de cette mission vu le contexte politique actuel et les pressions des pays occidentaux face à une telle démarche. 

L'économiste Joseph Arold Pierre souligne qu'une intervention militaire est nécessaire pour faire face à la crise haïtienne. Il est urgent de garantir la stabilité politique, économique et la sécurité sur le territoire, dit-il! « Pour qu'on puisse parler des retombées économiques positives d'une quelconque intervention militaire, celle-ci doit être une mission réussie.  En ce sens, elle doit être totale, au point qu'elle trouve l'acceptation de la population haïtienne, trouve son orientation de la part des autorités locales, parallèlement réalisée suivant les besoins de la population et des réalités du milieu». Entre autres, le politologue soutient que le Kenya n'est pas apte à conduire de manière autonome une force multinationale en Haïti, lorsqu'on considère les pressions qui peuvent subvenir de la part des pays occidentaux comme la France, les États-Unis et le Canada. 

Prenant en compte, le passé historique du pays et les interventions militaires précédentes, M. Pierre confie que l'arrivée d'une force multinationale peut aider à rétablir la stabilité.  De fait, un climat de paix et de stabilité peut garantir le retour à la normale des activités socio-économiques qui en retour va permettre de combattre l'inflation et faire face à la croissance négative qui frappe l'économie depuis plusieurs années consécutives.  «Le secteur du textile a perdu plus de 40 000 ouvriers en moins d'une année. Celle-ci est due aux effets de la violence des gangs. La stabilité politique, la bonne gouvernance peuvent conduire à la relance du secteur touristique. Ce secteur d'activité pourra créer de nouveaux emplois, inciter les Investissements directs étrangers (IDE) », a-t-il lancé. 

Contrairement aux interventions militaires précédentes où les groupes armés étaient moins armés, moins organisés et occupaient moins de territoire, le professeur souligne que le pays qui tient la commande de la mission doit avoir plus de stratégies, disposer plus de moyens et de force puisque la réalité sociopolitique et sécuritaire a totalement changé durant ces dernières années.  De fait, à partir de toutes ces analyses, l'économiste Harold Pierre indique que le Kenya est incapable de diriger une intervention militaire robuste et donner une réponse à la violence des gangs qui paralyse depuis quelque temps divers secteurs d'activités et des routes nationales du pays.

 

Oberde Charles

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