Le Centre d'analyse et de recherche en droit de l'homme (CARDH) appelle les autorités concernées, notamment la justice à aboutir avec l'enquête concernant les six policiers qui ont été assassinés par le gang de Savien à Liancourt dans le département de l'Artibonite.
En effet, le 25 janvier 2023, six policiers ont été assassinés par le gang de Savien: Donaldson Innocent, Norabert Aurelus, Kether Louis, Mackès Badin, James Junior Felix, Camille Pierre et Osny Mesadieu. A cet effet, le Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme (CARDH), dans un communiqué en date du 24 juillet 2023, estime important de s'enquérir de l'état d'avancement de l'enquête y relative, du même coup, cedit organisme rappelle dans son rapport la nécessité que l'enquête aboutisse, sinon carte blanche est donnée aux bandits pour continuer à assassiner les policiers et aux auteurs/complices de cette tuerie et d'autres pour continuer à les livrer à cause des ambitions personnelles démesurées.
«L’enquête de l'Inspection générale sur le drame doit aboutir et les conclusions doivent être suivies par le directeur général de la police, monsieur Frantz Elbé, et le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, madame Emmelie Prophète Milcé, sinon le rapport de la direction départementale de l'Artibonite fera foi. », estime le Centre d'analyse et de recherche en droit de l'homme qui rappelle que les rapports des services départementaux de renseignements sont destinés au directeur général pour appréciation et suites nécessaires.
Pour le CARDH, les syndicats de la police, la société civile et la communauté internationale doivent aider à l'aboutissement de l'enquête. La première mission d'un syndicat est de veiller au respect des droits de ses membres. Tout en respectant les principes de l'institution et en continuant à garantir l'ordre public, les policiers doivent être mobilisés pour qu'ils obtiennent justice pour leurs frères d'armes et les moyens nécessaires pour faire leur travail sinon ils seront victimes à leur tour."
Le CARDH poursuit dans son rapport pour dire que la société civile doit se mettre aux côtés de la police pour parvenir à une vraie institution de sécurité. « La police nationale est la seule force opérationnelle dispose le pays". Les organisations et personnalités de la société civile sécurité doivent s'investir pour que la lumière soit faite sur ces drames, mais surtout l
a coopération internationale doit aussi exiger que la lumière soit faite sur ces drames. Les partenaires internationaux doivent exiger que les autorités policières et judiciaires rendent compte de ce qui s'est passé à Liancourt et à Village-de-Dieu et adoptent des sanctions disciplinaires, administratives et judiciaires contre les coupables.
Aussi, le Centre d'analyse et de recherche en droit de l'homme a signalé que cette tuerie, après celle de Village-de-Dieu, où cinq policiers des unités d'élite ont été humiliés et sauvagement assassinés par le gang 5 secondes a soulevé la colère de la population et a provoqué une onde de choc au sein de l'institution policière, amenant à des changements dans sa chaine de commandement.
Toujours dans sa note, le Centre d'analyse et de recherche en droits de l'homme (CARDH) en a profité pour rappeler que le 12 mars 2021, des policiers des unités d'élite ont été envoyés à la boucherie à Village-de-Dieu. Cinq policiers y ont été assassinés et exposés sur les réseaux sociaux: Georges Renois Vivender, Désilus Wislet, Eugène Stanley, Ariel Poulard, Lucdor Pierre, Blessés par balle et plusieurs autres ont été transportés à l'hôpital. « Le 31 mars 2021, le Premier ministre d'alors, monsieur Joseph Jouthe, chef du Conseil supérieur de la police nationale (CSPN), a reconnu qu'il y avait « des erreurs et des rétentions d'informations lors de l'opération, ce qui a poussé les policiers à tomber dans le piège ».
En guise de sanctions et de redressement institutionnel, l'inspecteur général Carl-Henry Boucher, responsable des renseignements généraux (DRG), a été placé en isolement le 15 mars 2021 après avoir été auditionné par l'inspection générale. Il a été libéré vingt-quatre heures après. La mémoire des victimes a été jetée dans les oubliettes de l'histoire, dénoncent les responsables de cette structure.
De janvier à date, 13 policiers ont été assassinés, 14 portés disparus et deux lynchés, révèle ladite organisation dans son communiqué. Selon le CARDH, il faudra rétablir la vérité et envoyer un signal fort aux bandits, donner justice à la famille des victimes ainsi qu'à la population et rétablir l'institution policière dans sa dignité et ses droits.
Vladimir Predvil
