La Société haïtienne d’Histoire, de Géographie et de Géologie a appris avec consternation la disparition de l’historien Marcel Dorigny

Le décès est survenu le 23 septembre dernier et a provoqué une forte émotion en France et dans le milieu des intellectuels haïtiens.

 

Marcel Dorigny était un grand ami d’Haïti et de notre Institution avec laquelle il a souvent collaboré. Il a d’ailleurs co-dirigé un numéro spécial avec Michel Hector « Hommage à Gérard Barthelemy. Un ami d’Haïti », édité en 2009 par la Revue de la Société haïtienne d’Histoire, de Géographie et de Géologie et l’Association pour l’étude de la colonisation européenne. Il a assuré la présidence de cette association de 2005 à 2019.

 

Marcel Dorigny s’est très vite imposé comme l’un des meilleurs spécialistes sur les questions de la colonisation, de l’esclavage, des abolitions et de la Révolution haïtienne. Outre de nombreux ouvrages de référence, il a également laissé un «  Atlas des esclavages » « Un Grand Atlas des empires coloniaux » et un Que sais-je ? Les abolitions de l’esclavage 1793-1888 « 1Vol Paris 2018, (PUF). « Arts et Lettres contre l’esclavage », édité par cercle d’Art en 2018  qui constitue son tout dernier ouvrage.

 

Outre « l’Association pour l’étude de la colonisation européenne », Marcel Dorigny a collaboré à plusieurs autres institutions comme  le Conseil scientifique de la Fondation pour la mémoire  de l’esclavage » (2020) « le  Comite scientifique pour la Mémoire de l’esclavage » (2004-2009). Il a été aussi un des membres du « Comité de réflexion et de proposition pour les relations franco-haïtiennes », présidé par Régis Debray (2003/2004), puis Vice-président de la « Société française d’histoire d’outre-mer ». On ne peut pas tout citer dans cette note de circonstance.

 

Outre ces nombreuses associations, Marcel Dorigny a aussi animé plusieurs revues spécialisées dont le « Dix-huitième siècle » qu’il a dirigé de 2005 à 2018. Il a encore contribué, à coté d’une production personnelle assez importante, à la publication de nombreux ouvrages collectifs dont le tout dernier qu’il a co-dirigé avec Bernard Gainot «  La colonisation nouvelle (Fin XVIIIe - début XIXe siècle) »(2018)

 

Après sa soutenance de thèse à Paris I en 1992, « Les Girondins et le libéralisme dans la Révolution française », il a entrepris une longue carrière d’universitaire à Paris VIII  où  il a été Maitre de conférences puis Professeur  émérite.

 

Sa disparition laisse dans le plus grand désarroi ses amis d’Haïti, des Antilles françaises et ses collègues de Paris VIII. Ses obsèques ont eu lieu au cimetière du Père Lachaise, le jeudi 30 septembre 2021. Notre Société présente ses condoléances les plus émues à son épouse Marie-Odile, à ses enfants Grégoire et Héloïse et à l’ensemble de ses proches.      

 

Pierre BUTEAU  

 Président de la SHHGG

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