Jean-Bart en ses coups bas au bas-ventre des mineures !

La justice élève une nation et l’injustice néantise une nation. L’injustice profite toujours des boulevards creusés par les transgressions demeurées impunies. Parallèlement, l’impunité génère psychose et méfiance. Par ricochet, l’impunité est « talenticide ».

La noble plaidoirie pour que réparation soit octroyée aux victimes revêt d’une importance capitale dans le triomphe de « l’excellence de l’âme » qui ne doit point se taire devant les outrages. Tel un échantillon représentatif de la palanquée d’exactions orchestrées ces derniers temps au sein de notre république historique dépouillée par des âmes fripouilles, le dossier de l’ancien président de la FHF a fait l’objet d’un scandale international.

Un coup de projecteur sur les ombres pornographiques, les ravages déontologiques ont été élucidés dans les rapports d’investigation pour ouvrir les yeux de lynx sur les actes odieux d’un chef barbare installé à une position prestigieuse. O rage ! Jusques à quand l’amnésie et l’indécence demeureront cois devant cette prostitution qui a souillé la mémoire du sport roi. Garder le silence face à la malveillance, c’est libérer Barabbas pour qu’il récidive en toute liberté en ses animosités. Aucune société n’entre dans la modernité sans des censures et donc le respect scrupuleux des balises sociétales. Nul n’est au-dessus de la loi.

Témoignages, pièces à conviction conduisant à des sanctions internationales contre Dadou Jean-Bart, pourtant plusieurs mois après, aucun suivi judiciaire n’a été enclenché an niveau local à propos de telles dérives qui sortent du spectre du football. Dadou voyage, Dadou va à la plage ; entre-temps les traumatismes psychologiques continuent de guetter les victimes sexuelles d’hier qui n’étaient même pas encore majeures.

C’est par la vertu de la consolation de l’âme souffrante et de la compensation des préjudices psychosomatiques perpétrés que les démarches légales voudraient que des actions palpables aillent de la réparation jusqu’à la prison du fautif. De telles démarches se dresseraient également à titre de méthodes dissuasives à d’autres, forfaitaires, qui convoiteraient de donner libre cours à leurs délits. Rappelons que ce n’est pas en vertu de la moralité que les gens ne pèchent pas, mais en raison de la force des institutions qui les en déroutent à la lumière des sanctions prévues.

Les institutions de vigie sont interpellées à trancher contre tout bourreau qui a causé des préjudices à la société, particulièrement à des enfants. C’est ainsi que l’on distingue une communauté humaine d’une jungle. Bien que le cas patent de l’ancien président de la FHF interpelle la conscience de tout humain équilibré, la dialectique soutient en passant que de nombreux dossiers louches épinglant ministres, députés, sénateurs, professeurs, directeurs d’écoles et patrons d’entreprises méritent pareil intérêt. 

 

Érotomanie gérontocratique

En ses désirs érotomanes de bas-instinct, l’ancien président nymphomane a foulé aux pieds le prestige national de ce sport roi capable d’hypnotiser dans la passion toutes les contradictions devant un petit écran. Dans un parc, sur le macadam, derrière une bouteille de prestige, toutes les divergences multiformes sont apprivoisées pour se converger autour du ballon rond. Telle une drogue à la vertu curative d’emmener l’être épicurien au septième ciel, le football détient la capacité mythique de générer des joies indicibles. Ce patrimoine national dans lequel Haïti détient un avantage compétitif ne devait point se salir et s’hypothéquer à cause de la déviance de certaines âmes détraquées versées dans la perversité effrénée.

Sale concubinage dans une complicité collégiale indécente qui acquiesce les comportements sauvages du factice patriarche ignoble vingtenaire à la tête de la FHF, Dadou faisait mainmise sur tous les espaces qu’il foulait afin de fermer la boîte des témoins oculaires et auriculaires. Pots de vin, deals de visa, émoluments souterrains, de multiples journalistes sportifs arrivistes, des collaborateurs flagorneurs et des clubs affairistes étaient pliés aux quatre volontés maléfiques de Dadou.

Par la complicité de son entourage professionnel pro-makrèl, Dadou a transformé le camp de concentration en une boîte de nuit subtile. Un champ de frustration pour les parents en quête d’exposer le talent de leurs progénitures ; une pléiade de mineures y montaient un calvaire à la Golgotha. Sauf dans les cas de résistance face au désir monstrueux de ce monstre qui détournait les enfants résidés au Centre de la Croix-des-Bouquets, c’était à sa guise que la bête du troisième âge se raffolait de ses proies juvéniles dépourvues de poids et de voix.

Harcèlements, scandales de grossesses précoces, menaces de mort, c’est par la magnanimité de Molina que la boîte noire allait s’ouvrir au grand jour. Service loyal rendu à la justice, l’infâme chapitre Jean a été courageusement fermé par le livre éclaireur de Romain. Triomphe de la lumière. Quelle suite alors du côté de la justice locale ? Il y a des versets magnanimes qui devaient imprégner l’être de raison, particulièrement les gardiens des institutions régaliennes, pour que la société s’imbibe de lumière et de valeurs morales. 

 

Risques multiples

Couplage forcé entre septuagénaires et pubères, la pédophilie fragilise les habilités podotactiles de nos puériles - filles et garçons. Gonorrhée, gonococcie, VIH, granulome, syphilis, gonorrhée, chlamydiose, trichomonase, herpès, grossesse précoce, les enfants encourent d’énormes risques associés aux prédations sexuelles. Psychose, infamie, gêne, syndrome de Stockholm, les victimes sexuelles ne témoigneront pas toutes/tous contre les abus de leurs bourreaux. Par contre, les investigations techniques ont révélé qu’ils/elles sont légion à subir des forfaits de ceux qui prétendent les encadrer dans leur épanouissement personnel.

Devoir de mémoire, la mémoire citoyenne ne saurait être amnésique face aux torts, tortures et chocs post-traumatiques causés au Ranch de la Croix des Bouquets sur nos jeunes, y compris des mineures à peine pubère exposées à l’œil pervers des prédateurs Yves Jean-Bart et consort. C’est à partir des dérives du laisser-faire que la société est passée d’une seule fenêtre brisée à tout un édifice effondré. Pour planifier un retour à l’équilibre, il faut lancer de bons signaux afin de rétablir l’ordre dans la Cité. Qu’il soit un crime de sang, financier ou sexuel, un point d’arrêt s’avère nécessaire en vue d’en dissuader la récidive ainsi que de nouveaux adhérents du banditisme. Pour le bonheur des valeurs suprêmes, un suivi judiciaire est crucial à propos du dossier indexant Dadou Jean Bart.

 

Complicité

N’étaient la perspicacité et le courage du journaliste Romain Molina qui a travaillé d’arrache-pied pour éclairer la lanterne de la Fifa sur ce chapitre de fornication sexuelle footballistique, les trafics d’influence du président de la FHF ne seraient jamais dévoilés par la presse locale prostituée et truffée de perses. Ce verset éclaireur de Romain qui a mis les pieds dans le plat a mis à nu la factice innocence d’un Yves que la presse locale voulait vendre pour un Saint. Offre de pied-à-terre et de billets verts aux journalistes affairistes, visas, chantage et avantages indus pour se faire blanchir par la presse et la justice haïtienne, Dadou jouait pieds et mains pour mobiliser des Bayakous sans vergogne à nettoyer ses badigeonnages pornographiques.

C’était sans compter, car contrairement aux institutions locales vilipendées, la FIFA est jalouse de sa prestigieuse réputation. Les harcèlements, viols et menaces proférés sur des mineures, des femmes et des jeunes filles ne sauraient rester impunis. Dadou et bien d’autres proxénètes de son sillage ont été bannis à vie de toutes les activités liées au sport roi. Victoire de la lumière sur les ténèbres. Toutefois, selon les vertus impartiales de « l’excellence de l’âme », ce triomphe ne doit pas être partiel. La justice haïtienne doit définitivement bander ses yeux pour emboîter le pas en débandant ces pervers souffrant de priapisme.

Les crimes sexuels de Dadou ne concernent pas que le football, ce sont des dérives sociales qu’il faut châtier sans réserve. Sinon, en plus d’enterrer des génies avant même qu’ils éclosent, la société se réduirait à une jungle. Quelle suite la justice haïtienne a-t-elle donnée aux délestages voluptueux des « cas-de-Jean-Bart » commis par l’ancien président de la FHF sur nos enfants du football ?

 

Perte potentielle

Vous, parent, auriez-vous acquiescé que votre enfant foule le Ranch de la Croix-des-Bouquets sans que lumière et justice ne soient jaillies sur ce dossier brûlant qui a épinglé d’anciens arbitres, entraineurs et collaboratrices de Dadou ? Je sais que la réponse à cette question rhétorique est fournie par la négative, car personne ne souhaiterait que la prunelle de ses yeux soit souillée par des malandrins qui traînent leurs venins dans tous les corridors.

Par cette attitude rationnelle des parents de protéger leurs enfants innocents en les éloignant de ces terrains bourrés de caméléons et d’animaux à la peau humaine, Dieu seul sait combien de talents sont restés latents. L’impunité est « talenticide ».

Si les parents et les enfants victimes sont réticents à déclarer contre le prédateur, car ayant les pieds et poings liés en raison du pouvoir du prédateur, le ministère public devrait les accompagner. De surcroît, il y a des stratégies de protection qui requièrent entre autres l’anonymat des plaignants pour ne pas les exposer au risque de persécution et d’exécution.

« La justice élève une nation », l’absence de justice piétine une nation. Le dossier de Jean-Bart ne doit pas être enterré dans les oubliettes de l’histoire. Justice pour les parents traumatisés, pour les enfants exploités, pour les filles qui ont subi des traumatismes et des relations sexuelles induisant des grossesses précoces de ce personnage ignoble qui a occupé la tête de la FHF pendant deux décennies.

Une multitude de T-Jean et T-Pierre sont cloitrés en prison juste pour le vol d’un épi de maïs ou d’un régime de bananes ? Et pourtant, une flopée de criminels à col blanc, proxénètes, trafiquants et usurpateurs champions de faux et d’usage de faux continuent de surfer dans la bulle officielle.

Puisse le dossier de Jean Bart servir d’élément déclencheur pour condamner tous les sales cons damnés qui se défoulent sur la naïveté des plus vulnérables. Les yeux bandés, sans distinction de race, de classe, de couleurs, la justice doit rayonner de ses mille couleurs.

 

Carly Dollin

carlydollin@gmail.com

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