La prostitution au féminin

0
1481

Il y a divers types de prostituées pour le marché masculin. On peut les classer par catégorie suivant la visibilité publique de la femme, son tarif et sa classe sociale. On trouve des prostituées de rue dans la plupart des grandes villes. Elles racolent les clients sur le trottoir ou dans les bars. Issues d’un milieu socio-économique  défavorisé, elles sont au bas de la hiérarchie de la prostitution et ont généralement un souteneur à qui elles doivent verser une partie importante de leurs gains. Elles sont souvent victimes de violence et de mauvais traitements. D’autres prostituées travaillent dans un bordel,  une maison miteuse ou luxueuse dirigée par une « tenancière ». L’horaire de travail normal d’une prostituée est de 12 à 14 heures par jour, 7 jours sur 7, 21 jours par mois. Habituellement, les prostituées ne peuvent pas refuser un client, et la direction du bordel empoche 50% de ce qu’elles gagnent ( Chapkis, 1997). En travaillant dans un bordel, les prostituées sont cependant mieux protégées contre les agressions physiques des clients. Les salons de massage sont en quelque sorte des bordels version express. C’est souvent une fois installé dans la salle de massage que le client négocie le tarif d’une stimulation manuelle ou bucco-génitale. Le client pourra aussi fréquemment dicter la tenue de la masseuse (habillée ou pas).Le coït pourra ou non faire partie du « massage ». Une étude a établi que la clientèle des salons de massage se  composait en majorité de cols blancs âgés de plus de 35 ans (Verlarde et Warlick, 1973).

Les call-girls gagnent généralement plus que les autres types de prostituées ; certaines empochent jusqu’à 500 000 $ par année ( Ridgeway, 1996). Souvent issues de la classe moyenne, les call-girls vendent leurs services sexuels et peuvent également accompagner leurs clients en société. Elles sont habituellement recommandées par un contact personnel ou une agence d’ : hôtesse » et ont souvent plusieurs clients réguliers ( Blackmun, 1996b). Les call-girls se dotent d’une garde-robe attrayante et d’un appartement élégant – cela fait partie de leurs « frais professionnels ». Elles sont plus susceptibles que les autres prostitués de se voir offrir des cadeaux par leurs clients ou d’être prises en charge par eux.

La prostitution au masculin

La prostitution masculine est aussi ancienne que la prostitution féminine  puisqu’elle existait déjà dans l’Antiquité sumérienne. Aujourd’hui, on ne peut pas tracer un « profil type » des prostitués, car ils se recrutent autant chez les illettrés que dans les classes moyenne ou supérieure ( MInichiello et coll., 2000 ; Schifter, 1998). Contrairement aux femmes, la plupart des prostitués de sexe masculin travaillent à leur propre compte, sans souteneur ( Calhoun et Weaver, 1996). On appelle gigolos les hommes qui offrent leurs services sexuels à des femmes en échange d’argent ou cadeaux. Le rôle d’un gigolo est semblable à celui d’une call-girl. Les clientes du gigolo sont habituellement des femmes d’âge mûr friandes de beaux jeunes hommes. Le gigolo simulera souvent de tendres sentiments pour sa cliente. L’échange d’argent contre les services est moins explicite que dans la plupart des interactions entre les prostituées et leurs clients. On ignore si ce type de prostitution est répandu, mais il l’est probablement moins que sa contrepartie féminine.

 

La prostitution masculine homosexuelle n’a pas été autant étudiée que la prostitution des femmes auprès des hommes. Cependant, on peut reparties les types de prostitués  en différents groupes. Les prostitués de rue racolent les clients dans la rue, dans les bars gais ou dans les parcs ou toilettes publics. Issus pour la plupart de familles dysfonctionnelles, ces prostitués de rue vivent dans un milieu où la toxicomanie et les relations  personnelles précaires sont monnaie courante. Une étude a montré que ces hommes étaient  mal informés sur les maladies transmissibles sexuellement et qu’ils ne prenaient les précautions nécessaires. Les travailleurs du sexe s’enrôlent de plus en plus dans des agences d’ « escortes », ils offrent leurs services dans les journaux et sur Internet (Minichiello et coll., 2000). Les call-boys recrutent leur clientèle faisant paraitre des annonces (souvent dans les journaux gais) ou en se faisant recommander par d’autres personnes. Les garçons entretenus, eux, sont en partie ou totalement soutenus par un homme plus âgé.

 Aspect économique de la prostitution

Pour beaucoup d’hommes et de femmes qui vendent leurs services sexuels, la prostitution est une possibilité de se sortir de la misère. Déjà en 1959, reconnaissant le lien entre la prostitution et la pauvreté, la commission d’enquête de l’Organisation des Nations-Unies sur la prostitution concluait qu’il fallait offrir aux femmes d’autres modèles de développement économique afin de prévenir  la prostitution. Mais la prostitution ne profite pas uniquement aux femmes et aux hommes qui s’y livrent. En fait, ce commerce est souvent moins lucratif pour les prostitués que pour les autres personnes qui y participent directement. Les souteneurs, le système de justice pénale, les intermédiaires, les propriétaires d’hôtels, tous bénéficient financièrement  de la prostitution (USRY, 1995). Les souteneurs sont des hommes qui « protègent » les prostituées (généralement des prostituées de rue) et vivent de ce qu’elles rapportent. (Les femmes ont plus souvent un souteneur que les hommes). La prostituée a surtout besoin d’un souteneur quand la prostitution est illégale. Ce sont en effet les souteneurs qui paient la caution de leurs protégées si elles sont arrêtées. Ils leur servent parfois de compagnon et leur fournissent logement, vêtements, nourriture et, dans certains cas, de la drogue. Ils sont généralement très dominateurs, autoritaires et violents avec les prostituées, alors même qu’ils vivent du travail de ces femmes. Les souteneurs confisquent souvent la majeure partie des gains des prostituées de rue et se servent de cet argent pour affirmer leur statut et la rentabilité de leurs protégées, en s’affichant dans les vêtements clinquants et au volant de voitures rutilantes.

 

Les intermédiaires tirent aussi de l’argent de la prostitution. Les chauffeurs de taxi, les réceptionnistes des hôtels et les préposés au bar qui facilitent le contact du client avec la prostituée reçoivent des pourboires de l’un et de l’autre.

Mais pour la majorité, il importe de souligner que la prostitution masculine est une carrière de courte durée, sans perspectives d’avenir. Dans certains cas, elle conduit à des menaces de violence ou à la violence même, au chantage, à des ennuis avec la police et a des dangers indéniables. La société admet plus facilement la prostitution féminine qui, selon certains, correspond à un besoin. On reste cependant loin, dans la plupart des pays occidentaux, d’admettre la prostitution masculine homosexuelle, et éventuellement hétérosexuelle.

N-B : Le saviez-vous ? La traite des êtres humains est la 2e forme de criminalité la plus lucrative derrière le trafic de drogue. Les profits provenant de l’exploitation sexuelle dans le monde sont estimés à 100 MILLIARDS de dollars par an. (Réf :www.familles-enfance-droitsdesfemmes.gouv.fr).

 

‘’Oser la création d’une vie à deux !’’

Jonas ALCE, Conseiller conjugal, familial, expert en Relation de Couples et (organisation des séminaires pour l’amélioration des mariages). E-mail : jonasalce22@gmail.com

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

0 COMMENTAIRES