Un mémorial dans chaque école en Haïti

Dans l'obligation de revaloriser l'être humain en Haïti, ou de le placer au centre de toutes les activités économiques dans le pays, dans la nouvelle éducation qui manque dans la société actuellement, en pleine décomposition et déshumanisation, il paraît utile de sensibiliser chaque institution éducation sur la place que devrait occuper un mémorial dans l'enceinte de chaque institution.

Dans un coin, au milieu de la cour, à l'entrée où à l'étape, l'ensemble des publics,  en particulier des élèves et des professeurs qui fréquentent l'espace doit pouvoir s'arrêter un moment devant un monument,  une sculpture,  un socle ou un symbole pour lire, découvrir et se recueillir autour du symbole sacré et socialisant. 

Dans toute l'histoire de l'établissement, en dehors des membres fondateurs et de la première cohorte de professeurs ou de personnels administratifs, on retrouvera certainement un homme et/ou une femme qui a servi dignement l'institution, jusqu'à son dernier souffle. 

Durant la construction des locaux ou bâtiments de  l'établissement,  il arrive ded fois de compter parmi les travailleurs des victimes parmi les travailleurs ou sur le chantier. Qui sont-ils ? Comment sont-ils partis et que va-t-on retenir comme souvenir de ces vies ?

Dans la grande famille qui compose chaque institution scolaire où établissement professionnel ou universitaire,  on fini par compter des vies emportées en dehors des accidents et des victimes.

Des institutions scolaires, parmi les établissements religieux disposent certainement de ces monuments non pas dédiés aux morts, mais destinés à honorer la mémoire de celles ou ceux, qui se sont investis dans la construction des passerelles entre les générations d'hier,  d'aujourd'hui et de demain. 

Devoir de mémoire, obligation de reconnaissance envers les parents et les grands parents fondateurs des institutions que les héritiers et petits enfants continuent d'utiliser comme patrimoine familial et héritage collectif. Il nous faut encourager dans chaque établissement scolaire où institution éducative en Haïti,  la création d'un monument interne ou intime pour développer la culture de la mémoire et encourager le respect des anciens, des ancêtres, des premiers, des pionniers.

De la place constante des fondateurs de l'établissement à protéger et à préserver pour inviter celles et ceux qui jouissant des annees de sacrifice et d'investissement de ces derniers, à respecter le travail des autres. L'école est une une passerelle  entre les générations, nous devons enseigner, partager et représenter autrement, et de façon intelligente l'héritage des morts dans le modèle d'enseignement et à travers les symboles. 

Dans les livres, la majorité des faits et des références,  des inventions et des contributions viennent tous et toutes des personnes déjà décédées.  Toute la somme des connaissances acquises et classiques,  nous viennent des individus,  des hommes et des femmes qui ont déjà fait le grand voyage depuis des décennies,  des siècles et des millénaires.  La pratique même de l'éducation se fait dans un cimetière animé des de grandes figures, des personnalités imposantes dont les œuvres et les actions ou activités continuent d'inspirer après leur mort. Autant nous rappeler, autant rééduquer l'élève et leurs parents,  les communautés et la population sur l'importance et le respect des morts, dans chaque famille, chaque institution et chaque secteur d'activité. Et si on commençait par aménager le mémorial dans chaque école.  Une école un symbole. Des fondateurs,  des professeurs,  des contributeurs à immortaliser et à remercier.  

 

Dominique Domerçant

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