La Commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise (CRSHC), principal initiateur de la signature de l'Accord du 30 août dernier à Montana, ne souhaite pas faire marche arrière malgré la mise en place d’un gouvernement issu d’un autre accord. Le Conseil national de transition est créé et sera officiellement présenté à la presse dans les prochains jours, a affirmé Magalie Georges.
« Le Conseil national de transition sera bientôt présenté à la presse. » C'est ce qu'a fait savoir l'une des porte-parole de la commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise, Magalie Georges. « Durant ce weekend, une séance de travail a été organisée autour du CNT, sa mission et sur les prochaines étapes de mise en place, les règlements internes, ainsi que le mécanisme électoral en vue d’élire les dirigeants de la transition, ont été également au cœur des discussions », a notifié le bureau de suivi de l'Accord de Montana. Suivant les prescrits de l'Accord, les personnes composant le CNT ont été désignées par des membres de la société civile et par les différents partis politiques signataires de cet accord.
Fidèles à leurs positions, les signataires de l'Accord du 30 août qui avaient rencontré le PM Ariel Henry le 26 octobre dernier en sa résidence officielle ne souhaitent pas faire marche arrière dans leurs perspectives politiques. Ils continuent d’opter pour un exécutif bicéphale et un gouvernement incluant toutes les couches de la société haïtienne avec une transition d'une durée de deux ans. Dans leurs démarches, l'autre rencontre prévue avec le chef du gouvernement est encore renvoyée à une date imprécise. Selon Ted Saint-Dic, l'un des personnages clés du bureau de suivi, aucune fusion ne sera possible entre l'Accord du 11 septembre et celui du 30 août. « Il peut avoir un accord politique de deux accords sur la gestion politique du moment, mais pas sur les fondamentaux », a-t-il indiqué!
Ainsi, le Conseil national de transition formé par les signataires de l'Accord de Montana aura pour mission de bien diriger la transition, combler les vides institutionnels au niveau des trois pouvoirs de l'État et aussi assurer le choix du président et du chef du gouvernement de la transition. « Nous sommes patients. Nous visons une transition avec un exécutif bicéphale pour une période de 2 ans, qui doit assurer la paix, la stabilité, la bonne gouvernance et organiser des élections dans le pays », a assuré Magalie Georges.
Oberde Charles
