Un groupe de 49 ressortissants haïtiens a été rapatrié aux Cayes, dans l’après-midi du dimanche 30 novembre 2025, par les autorités migratoires de la Jamaïque, dans un contexte régional marqué par un durcissement des politiques contre la migration irrégulière. Parmi les personnes déportées figuraient 16 femmes, identifiées comme résidant illégalement sur le territoire jamaïcain.
À leur arrivée au port des Cayes, les rapatriés ont été accueillis par la Garde-Côte haïtienne, chargée de superviser l’ensemble de l’opération. Les agents ont procédé aux étapes habituelles, identification, vérification sécuritaire et orientation, en coordination avec les services d’immigration et les structures d’accompagnement social.
Selon les premières informations, les autorités haïtiennes ont enclenché les procédures standard prévues dans ce type de situation à savoir enregistrement complet de chaque individu, vérification de leur zone d’origine ou de retour, évaluation des besoins urgents notamment sanitaires ou humanitaires et orientation des cas les plus vulnérables vers les institutions compétentes.
Depuis plusieurs mois, la Jamaïque, à l’instar des Bahamas, des îles Turques-et-Caïques et de la République dominicaine, applique une politique beaucoup plus stricte à l’égard des migrants en situation irrégulière. Des opérations de traque et d’arrestation aboutissent régulièrement à des déportations vers Haïti.
Les autorités jamaïcaines affirment agir pour des raisons de sécurité intérieure et de gestion migratoire. Cependant, ces retours forcés suscitent des inquiétudes au sein de certaines organisations régionales de défense des droits humains, qui estiment que les conditions d’arrestation et de détention ne respectent pas toujours les normes internationales.
Frantzou Laguerre
