Réflexion sur la gouvernance universitaire pour une meilleure intégration régionale

Le ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), en partenariat avec l’Institut universitaire de Formation des Cadres (INUFOCAD), a lancé trois journées d'atelier de réflexion allant du 28 au 30 novembre, sur la gouvernance universitaire dans la Caraïbe.

Cet atelier de débat, organisé avec la participation de l’Agence universitaire de la Francophonie dans la Caraïbe (AUF-Caraïbe), la Conférence régionale des Recteurs et Présidents d’universités de la Caraïbe (CORPUCA), la Conférence des Recteurs et Présidents des universités haïtiennes (CORPUHA), et l’Institut universitaire de Formation des Cadres (INUFOCAD), a réuni près de 200 professionnels de l’enseignement supérieur de la Caraïbe et vise à promouvoir une bonne gouvernance au sein du secteur universitaire haïtien.

Dans son discours d’ouverture, le ministre de l’Éducation, Antoine Augustin, a soulevé la nécessité d’œuvrer pour une gouvernance efficace dans les universités. Arguant que la force de la société repose sur la qualité de cette entité à produire des leaders et innovateurs capables de proposer des solutions aux défis des temps modernes. « Nous devons faire en sorte que les élèves du fondamental, du secondaire et les étudiants puissent échanger avec les camarades de la Caraïbe pour une plus grande cohésion entre les nations », dit-il.

Il estime qu’il est impératif, dans un pays comme Haïti, confronté à des défis multiples, que les universités deviennent des centres dynamiques de production de connaissances et d’innovations sociales pour jouer leur rôle d’éveil stratégique et de regard prospectif sur le monde. « Il est important de valoriser et de favoriser la recherche, qui est considérée comme le socle sur lequel repose toute université digne de ce nom », a-t-il souligné.

Ainsi, le ministre s’impose une série d’engagements, en promettant d’une part de renforcer l’enseignement et la recherche scientifique afin d’accroître les solutions aux problèmes sociaux, économiques, sanitaires, environnementaux et politiques auxquels sont confrontées quotidiennement les différentes sociétés de la Caraïbe.

D’autre part, il entend promouvoir une culture de recherche qui répond aux réalités et aux aspirations de la société haïtienne contemporaine. « Le ministère s’engage à prendre toutes les dispositions nécessaires pour mettre en place un mécanisme capable de moderniser le système universitaire. Notre ambition ne se limitera pas aux paroles », a-t-il martelé.

« Le ministère a pour mission de réguler, d’accompagner et de contrôler ce sous-système. Cette mission de bonne gouvernance n’est pas simplement une question administrative, c’est aussi une question académique, pédagogique et sociale. Cette obligation représente la pierre angulaire de notre capacité à former des citoyens et citoyennes compétents, capables, engagés et prêts à contribuer à la relève d’Haïti », soutient-il.

De plus, il se dit déterminé à assurer son rôle de régulateur et de facilitateur dans ce domaine afin que le système universitaire de la Caraïbe puisse être compétitif, facilite la croissance économique et la réussite de la jeunesse et le développement des sociétés. Il annonce la tenue de prochains ateliers en vue de mettre en œuvre les conclusions de ces rencontres, tout en plaidant en faveur d’une gouvernance plus transparente en matière de management, de pilotage, de formation et de stage, ainsi que d’une plus grande intégration des citoyens de la Caraïbe.

 

Sheelove Semexant

 

 

 

 

 

 

 

 

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