Après plus de deux semaines de paralysie des activités scolaires à Port-au-Prince, timidement les écoliers sont de retour en salle de classe au niveau de la commune de Delmas et à Pétion-ville. Parlemente, certains établissements scolaires sont contraints de fermer leurs portes à cause des inquiétudes qui règnent dans certains quartiers.
Kesner Normil, maire de la commune de Pétion-ville, a dans une note exhorté les responsables d’école de cette commune à rouvrir les portes des établissements scolaires. Une décision prise, alors que les membres des gangs continuent avec leurs menaces sur cette ville où bon nombre des activités économiques et sociales y sont concentrées.
Progressivement, plusieurs établissements scolaires essaient de fonctionner. L'école nationale République de Guatemala à Pétion-ville qui compte plusieurs centaines d’élèves pour la section fondamentale n’ a pas réussi à trouver son plein effectif ce lundi, ce chiffre a considérablement augmenté durant la journée du mardi 26 novembre 2024. Selon le témoignage de l’un des professeurs de cette école publique, les parents sont encore inquiets de la situation de panique qui s'étend sur le pays. En ce sens, plus d’un trouvent qu’il s’agit d’un très grand risque pour envoyer leurs enfants à l'école dans ce contexte.
Nicolas, un parent d'élèves, a témoigné à la rédaction du quotidien Le National qu’il a voulu suivre le déroulement de cette semaine bien avant de prendre la décision de faire retourner sa fille de 14 ans et son garçon de 5 ans à l’école . Pour lui, payer les frais de scolarité et voir son enfant contraint de rester à la maison en raison de la situation sécuritaire du pays, est une véritable perte pour le secteur éducatif et pour les parents «Je ne me rappelle plus la dernière fois que le calendrier scolaire a été totalement respecté en Haïti», se plaint-il.
Fedner Confident, le responsable de l’association des parents d'élèves d’Haïti (ASPAEDH), a exprimé sa préoccupation par rapport à la multiplication des actes de violence dans, une situation qui a d’énormes conséquence dans le processus d’apprentissage des élèves, affirme t-il. Selon le syndicaliste, l’instauration d’un climat de paix est donc urgent en ce moment. Il a donc plaidé pour le respect du calendrier scolaire, afin de permettre aux élèves assez de temps pour l’apprentissage.
En revanche, la reprise des activités scolaires n’est pas effective dans toute la commune de Delmas. A Delmas 32, Delmas 19 et d’autres quartiers proche, de la zone bas-Delmas, les portes de certains établissements scolaires, sont restées fermées jusqu'à ce mardi. Les vives tensions, les tirs nourris qui résonnent dans ces quartiers, empêchent plus d’un à se vaquer de leurs activités habituelles.
Oberde Charles