L'Hôpital L'Espérance de Pilate, une institution réputée pour son service à la communauté, est contraint de réduire ses opérations en raison d'une vague d'insécurité qui secoue la région depuis plusieurs mois. Dans un avis adressé à la population, la direction de l'hôpital a exprimé ses préoccupations face à l'impact de la violence sur son personnel et ses patients, soulignant une situation devenue de plus en plus difficile à gérer.
Les récents événements, notamment des enlèvements et des assassinats, ont fragilisé le fonctionnement de l’établissement. Depuis juillet, plusieurs membres du personnel ont quitté leurs postes, notamment un médecin, quatre infirmières, un technicien de laboratoire, un comptable et deux blanchisseuses. En septembre, ces départs ont pris une ampleur alarmante, affaiblissant ainsi la capacité de l’hôpital à fonctionner à pleine capacité.
Les responsables de l'hôpital ont également noté une baisse marquée de la fréquentation des patients, en particulier ceux venant d'autres régions telles que Cap-Haitien, Ouanaminthe, Gonaïves, Gros-Morne, Capotille, Limbé et Plaisance. La peur généralisée d’emprunter les routes dans un climat de violence a dissuadé de nombreuses personnes de se rendre à Pilate pour des consultations médicales, contribuant ainsi à l’isolement de l’hôpital.
Dans un effort pour assurer la sécurité de ses travailleurs et celle des patients, l’hôpital a annoncé la suspension de plusieurs services à partir de novembre. Seules les urgences, les consultations générales et psychiatriques, la maternité, la vaccination, et la santé communautaire resteront opérationnelles. Tous les autres services d'hospitalisation seront suspendus, et les cas nécessitant une hospitalisation seront transférés vers d'autres hôpitaux.
La direction appelle la communauté à faire preuve de compréhension face à ces mesures drastiques mais nécessaires, tout en espérant une amélioration de la situation sécuritaire dans les mois à venir.
