L'IBESR et ses partenaires alertent sur la situation critique des enfants déplacés en Haïti

L’Institut du bien-être social et de recherches (IBESR) a réalisé ce 27 septembre une rencontre du groupe de travail sur la protection de l'enfance (GTPE) avec certains de ses partenaires afin de discuter des différentes difficultés rencontrées par les enfants ces derniers temps.

En effet, dans ses nouveaux locaux à la rue Faubert, dans la commune de Pétion-Ville, l'IBESR et ses partenaires, dont l'UNICEF, l'organisation nationale Zoom sur les Enfants du Monde (ZEM), et d'autres, se sont concentrés sur la situation des enfants dans le pays, notamment en lien avec le phénomène des déplacés internes.

Lors de cette rencontre, les organismes se sont penchés sur la vie quotidienne des déplacés, qui sont désormais plus de 700 000, répartis dans 117 sites d'hébergement, dont 95 se trouvent dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. L'UNICEF a recensé 568 000 enfants sur les 1,3 million en situation critique et en a atteint 68 000, soit 12 % de leur objectif, de janvier à août 2024.

Par ailleurs, durant cette journée, les organismes présents ont discuté de l'état des lieux de la situation de protection des enfants, y compris celle des enfants en déplacement interne. Les responsables ont fait savoir que des milliers d'enfants subissent des actes de violence sexuelle et qu'environ 10 000 femmes ont été ajoutées à la liste des victimes de viol durant cette période désastreuse.

Pour recueillir ces informations, 23 instances, dont 7 ONG nationales, ont mené des enquêtes dans presque tout le pays. En ce qui concerne les personnes fuyant la terreur des gangs, des milliers devront quitter les lieux afin de permettre la réouverture des centres hospitaliers, sans recevoir aucune aide des autorités de l'État.

De plus, les responsables ont introduit le code de l'enfant et ses résultats concrets avant de commencer à réfléchir aux préparatifs pour la célébration de la Journée internationale de l'enfance, le 20 novembre prochain.

En outre, ils ont mis l'accent sur la situation des enfants enrôlés dans les gangs armés, qui sont devenus de plus en plus violents depuis qu'ils côtoient des hommes lourdement armés, les utilisant dans des activités criminelles.

Entre-temps, les responsables espèrent que d'autres organismes rejoindront la lutte pour aider à protéger les enfants et leur permettre de mener une vie meilleure.

 

Veron Arnault

 

 

 

 

 

 

 

 

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