HAÏTI- SÉCURITÉ

Le HCT lance un dialogue politique visant à résoudre la crise sécuritaire en Haïti

Un forum de deux jours a été lancé aujourd'hui à l'initiative du Haut conseil de transition (HCT) pour discuter de la situation sécuritaire dans le pays. La série de rencontres, qui réunit des membres du gouvernement, des représentants du corps diplomatique, des signataires de l'Accord du 21 décembre 2022 et des membres de la société civile, vise à trouver un consensus sur la résolution de différentes facettes de la crise multidimensionnelle.

Dans son discours de circonstance, Myrlande Manigat, la présidente du Haut conseil de transition (HCT), a réaffirmé son engagement à œuvrer pour la résolution de la crise. Elle a appelé la communauté internationale à accorder la priorité à la situation haïtienne et a plaidé en faveur de la création d'emplois pour lutter contre la crise. L'ancienne candidate à la présidence déclare qu'il n'y a pas de délai défini pour atteindre les objectifs fixés. Elle a souligné, cependant, que le temps ne joue pas en sa faveur.

 

Gracien Jean, à qui on a confié le rôle de préciser, entre autres, les objectifs du forum, a déclaré que le but de cette rencontre est de parvenir à un consensus sur la méthode à appliquer pour résoudre la crise sécuritaire, notamment en proposant des recommandations sur la sécurité et des idées pour la tenue d'élections.

 

Lors de cette première journée de ce colloque, centré en grande partie sur la sécurité, le directeur général a.i de la Police nationale d'Haïti, Frantz Elbé, n’était pas remarqué dans l’assistance. En revanche, le Premier ministre Ariel Henry, également ministre de l'Intérieur et chef du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN), a assisté à l'ouverture de l'événement, mais est parti quelques minutes après, pour revenir à la fin.

 

Ce forum, axé sur la sécurité, a également accueilli l'intervention de Ralph Stantley Jean Brice, inspecteur général de la Police nationale d'Haïti, qui a abordé la stratégie nationale de désarmement, de réinsertion et de réduction de la violence communautaire en Haïti. Il a toutefois précisé qu'il ne représentait pas l'institution policière. Aucun membre du haut état-major des forces armées d'Haïti n'a non plus été remarqué dans la salle où se déroulaient les échanges.

 

Des représentants de partis politiques ont vivement critiqué certains intervenants, estimant qu'ils n'ont proposé aucune solution concrète au problème de l'insécurité. Ils ont souligné l'importance de proposer des mesures efficaces pour lutter contre ce phénomène préoccupant qui impacte la vie quotidienne des Haïtiens. Ils ont appelé à davantage d'engagement et de responsabilité de la part des acteurs impliqués dans la résolution de la crise sécuritaire. 

 

Quatre groupes de travail se sont concentrés sur différentes thématiques liées à la situation sécuritaire du pays. Les résultats et les recommandations qui émergeront de ces discussions seront présentés au gouvernement. 

 

Les organisateurs ont exprimé leur espoir que ces résultats contribueront à faire avancer le processus de résolution de la crise et à améliorer la sécurité globale en Haïti. Toutefois, il convient de souligner qu'aucun expert haïtien connu en matière de sécurité n'était présent lors de cette première journée. 

 

Esdra Jeudy

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