Face à la détérioration de la situation, le FAR appelle à la démission du gouvernement d’Ariel Henry

Les choses se compliquent dans le pays. Les gangs armés occupent de plus en plus de parties importantes du territoire. Les riverains de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et d’autres contrées du département de l’Artibonite ne savent plus à quel saint se vouer par rapport à l’atrocité des bandes armées. La communauté internationale, appelée à apporter l’aide militaire pour contrecarrer les malfrats, semble ne pas être convaincue de l’idée. Ces derniers jours, en dépit de l’installation du Haut conseil de transition (HCT) et la nomination de 8 juges pour compléter la Cour de cassation de la République, la crise politique empire et les acteurs n’en démordent pas. Des appels à la démission du Premier ministre Ariel Henry et de son gouvernement sont lancés. Du nombre de ses appels, figue celui du parti politique Fanmi Ayisyen reveye (FAR) qui croit que l’équipe en place n’a aucune marge de manœuvre pour juguler la situation.

« En raison de nombreuses considérations faites sur le chaos qui s’installe dans le pays, le parti politique FAR appelle à la démission du Premier ministre Ariel Henry et de son gouvernement parce qu’ils ne font montre d’aucune volonté ni d’aucune capacité pour résoudre cette crise mettant en péril la vie des citoyens haïtiens », déclare Angelot Gresseau, secrétaire général dudit parti précisant que cette structure depuis sa création se met toujours du côté des plus faibles pour donner écho aux revendications populaires.

L’incapacité manifeste d’Ariel Henry et de l’équipe gouvernementale à résoudre le problème lié à l’insécurité dans le pays, la détérioration de la gourde par rapport au dollar, la cherté de la vie, la famine qui mine la moitié de la population sont autant de considérations mises en avant par le FAR pour dénoncer l’incapacité de l’équipe au pouvoir à rétablir la paix afin que le pays puisse revenir à un fonctionnement normal.

 

Le parti Fanmi Ayisyen Reveye s’en est pris au gouvernement dans la fuite des ressources humaines qualifiées du pays à travers de nombreux programmes migratoires comme Humanitarian Parole où des Haïtiens quittent par dizaines le pays pour s’installer aux États-Unis ou au Canada fuyant le terrible enfer qu’est devenue la cité, ont renchéri, dans une note de presse, Galène Bien-Aimé et Angelot Gresseau respectivement secrétaire exécutive et secrétaire général de ladite entité politique.

Notons qu’à la cérémonie d’installation des juges à la Cour de cassation, le Premier ministre, Ariel Henry, avait promis de mettre le cap sur les élections en procédant prochainement à la nomination des membres du Conseil électoral provisoire (CEP). D’aucuns se demandent si des élections transparentes, honnêtes et crédibles sont possibles dans ce contexte délétère où la libre circulation des personnes et des biens devient quasi impossible dans certains endroits du pays.

 

Godson Lubrun

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