Une journée en demi-teinte

La capitale haïtienne a connu une journée de semi-paralysie, ce lundi 30 janvier 2023. Certaines institutions publiques et de banques commerciales n'ont pas levé leurs rideaux. D'autres, après avoir tenté de renvoyer les clients qui attendaient à l'entrée de leurs bâtiments, ont rouvert leurs portes à la mi-journée.

En effet, les informations qui circulaient, faisaient état d'une éventuelle journée de grève dans la zone métropolitaine pour ce lundi, ont affecté grandement le fonctionnement habituel des bureaux de l'État, des institutions bancaires, des écoles et du transport.

 

 

Ce lundi du 30 janvier a été une journée d'incertitude. À Delmas 30 et 32 et à Pétion-Ville, des clients étaient remarqués, de très tôt, à l'entrée des succursales des banques commerciales, attendant leur ouverture. 

 

Dans la commune de Petion-ville, aux environs de 10 h, la foule commençait à s'impatienter devant une banque à la rue Rebecca. Elle a même tapé les barrières avec des pierres pour attirer l’attention des responsables. En fin de compte, certains guichets ont pu desservir leur clientèle à la mi-journée.

 

Même cas de figure dans certaines institutions publiques, comme le Bureau de l'immigration et de l'émigration, situé à l'avenue John Brown (Lalue). « Les autorités font de plus en plus état de leur irresponsabilité. Elles ont annoncé qu'aujourd'hui la vie reprendrait son cours normal. C'est l'anarchie totale », explique un citoyen!

D'un autre côté, la Direction générale des impôts avait annoncé sa fermeture pour la journée. Cependant, cette administration a repris le travail un peu plus tard. « J'ai été là ce matin. On nous avait demandé de partir. Ce que j’ai fait. De retour, un peu plus tard, j'ai compris qu'ils avaient changé d'avis », raconte, Julio Georges. 

 

Plus loin, le contribuable critique les autorités qui, selon lui, n’on pas pris les dispositions nécessaires pour fournir les documents que réclament les requérants. « Les autorités n’ont pas conscience que nous sommes ici pour apporter de l'argent au Trésor public. Sinon, elles nous auraient facilité la tâche », a-t-il ajouté. Il souligne que le gouvernement devrait penser à décentraliser les services publics. 

 

Parallèlement, le bureau de l'Office national d'identification et le Bureau de l'immigration et l'émigration, dans l'aire du Champ-de-Mars, ont repris le travail aussi à la mi-journée.

Il est évident que beaucoup d’Haïtiens veulent quitter le pays à tout prix. Une façon de fuir la misère et l’insécurité.

 

Sheelove Semexant 

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