Le Bureau des avocats internationaux soutient les déplacés de Carrefour-Feuilles

Lors d’une conférence de presse ce 8 décembre, Me Mario Joseph affirme que le BAI a apporté son soutien aux déplacés de Carrefour-Feuilles. Forcés de quitter leurs domiciles, Jules Fabiola, Marlène Jean et deux autres victimes se disent oubliées par le Gouvernement.

Selon Me Mario Joseph, le BAI a soutenu les réfugiés dans le lycée national de Carrefour-Feuilles à travers des dons et autres initiatives qui permettent aux victimes de survivre. 

« De notre côté, le BAI soutient les déplacés de la localité de Carrefour-Feuilles. Ils vivent dans un état déplorable, pour autant ils sont des oubliés des personnages politiques. Au commencement, 335 personnes ont été accueillies au sein du lycée, pour l’instant 297 sont restés sans demeure parmi eux 98 mineurs dont plusieurs n’ont jamais fréquenté l’école ».

Plus loin, l’avocat a déclaré que les victimes viennent de « Decayette et nan Figye ». À cause de la réouverture des classes, les dirigeants de l’établissement veulent qu’ils partent pour pouvoir continuer avec les activités scolaires, tandis que les victimes ne savent pas où aller. Certaines maisons ont été incendiées puis dévalisées par les envahisseurs qui contrôlent la zone depuis le 10 novembre dernier.

 

Aussi, il faut souligner que le ministère à la Condition féminine et l’Organisation internationale pour les migrations ont apporté leurs soutiens aux victimes de Carrefour-Feuilles. 


 

Marlène Jean, âgée de 44 ans, mère de 4 enfants, refugiée au lycée national de Carrefour-Feuilles témoigne : « pour sauver ma peau, j’ai quitté ma maison depuis le 10 novembre dernier. J’ai pu sauver que des chiffons. Ma maison a été pillée par les gangsters qui ont envahi la zone. Au lycée, il n’y pas d’eau potable. Nous dépendons de la charité des autres. 

Depuis notre présence dans cet espace, à part l’OIM et le ministère à la Condition féminine et aux Droits des femmes, aucune structure n’est venue à notre secours ».

 

Pour sa part, Fabiola Jules critique le Gouvernement qui n’intervient pas pour chasser les bandits. « Dans la zone, il y a un calme apparent. Cependant, les hommes sans aveu nous empêchent de retirer nos effets, plusieurs maisons ont été brûlées. »

 Certains d’entre nous ont eu de la chance de récupérer quelques pièces importantes.  Nous ne savons pas où aller et le Premier ministre Ariel Henry fait semblant de ne pas avoir des informations nous concernant et sur nos besoins.

Sous couvert de l’anonymat, un homme, obligé de quitter sa maison à Terre-Blanche, non loin de Grande Ravine, avoue se sentir humilié par cette situation. Il espère rentrer un jour chez lui, là où il se sentira bien.

Le Gouvernement est mis en cause dans la dégradation du climat général de sécurité par plusieurs victimes. Certains estiment que les responsables servent leurs propres intérêts au détriment de la population.

Veron Arnault 

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