Vers une plus grande participation des femmes dans les processus électoraux

Lors d'un atelier de consultation tenu, ce lundi 5 décembre, l'Organisation des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONU femmes) a discuté sur les défis liés à la participation des femmes et les meilleures stratégies à adopter pour les relever, dans le cadre de la lutte, contre la violence à l'encontre des femmes politiciennes.

Toujours dans le cadre des 16 jours d'activisme contre la violence basée sur le genre réalisé dans l'ensemble des pays, l'ONU femmes, à travers des études, présente l'ensemble des difficultés auxquelles font face les femmes haïtiennes pour la jouissance de leurs droits politiques.

 

Cette étude montre que les femmes sont victimes à plusieurs niveaux lors de leur participation aux processus électoraux, car certaines candidates se plaignent des harcèlements qu'elles ont subis des chefs des partis politiques. « Des dirigeants (hommes) du parti m'ont souvent fait des remarques déplacées sur ma forme physique, mon sourire et mes pratiques sexuelles », selon un témoignage lu dans le document de l'étude.

 

Certaines d'entre elles ne sont pas capables de franchir des étapes au niveau des partis politiques si elles refusent de négocier leur sexe. Et elles sont souvent reléguées à accomplir que des tâches ménagères. Celles qui ont la chance de se porter candidates aux élections sont victimes de dénigrement des concurrents qui les qualifient de tous les mauvais noms possibles. 

 

Pour participer aux élections, les candidates doivent confronter divers défis d'ordre social, économique, financier, sécuritaire, humanitaire, psychologique, communicationnel et bien d'autres encore, ce qui explique souvent la faible participation des femmes dans les élections. 

 

Pour la représentante de L'ONU femmes en Haïti, Marie Goretti Nduwayo, les différentes catégories de violences qui vont à l'encontre de la gent féminine les intimident et les empêchent de participer aux élections, ainsi elles se sont retirées des courses électorales.

 

Elle souligne que les autorités doivent prendre des mesures pour imposer l'égalité des deux sexes. Et de leur côté, les femmes doivent s'instruire et se faire connaître dans le secteur médiatique pour avoir leur notoriété et que leurs paires puissent les soutenir. 

 

De son côté, la ministre de la Culture et de la Communication et aussi de Justice et la Sécurité publique, Emmelie Prophète Milcé, présente à cet atelier, encourage les femmes à continuer la lutte pour avoir la parité de sexe dans la société tout en ajoutant que : « les femmes ne doivent pas accepter les limites qui leur sont imposées ».

 

Pour sortir de cette impasse, les participants ont fait des recommandations telles que le renforcement du système judiciaire, l'éducation des enfants, dès leur plus jeune, pour qu’ils comprennent que tous les sexes sont égaux et ont les mêmes droits, le support des instances et la coopération internationale de programme de sensibilisation au genre afin de favoriser l'autonomie économique des femmes. 

 

 

Sheelove Semexant 

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