Affrontements entre bandits à Cabaret : au moins 15 morts et plusieurs maisons détruites

Une nuit cauchemardesque pour les habitants de Cabaret où environ 15 personnes ont perdu la vie lors d’une attaque de bandits armés. La population, livrée à elle-même, fuit la zone, et continue d’exiger de meilleures conditions sécuritaires.

Les groupes armés continuent de s’affronter en dépit de quelques raids  menés par la police dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Cette guerre au niveau du Bas Artibonite avait déjà fait, quelques mois avant, des morts et plusieurs destructions de maisonnette dans la localité Carrefour Léon.    

Les faits ont été produits cette fois-ci dans la zone de Source Matelas, où des hommes armés ont incendié plusieurs maisons et assassiné environ 15 personnes.  Ce massacre  aura surement des répercussions sur les activités sociales et économiques qui avaient déjà du mal à prendre leur essor en raison de la guerre qui existe pour la conquête de plus de territoires par les bandits armés.  D’autres troupes armées du département  viennent  prêter main forte aux forces rivales qui se disputent la suprématie absolue des territoires de Petite-Rivière de l’Artibonite. 

Selon les informations, ce massacre serait les conséquences de la mort d’un jeune homme suspecté de servir d’antenne à la police que les bandits auraient tué. 

La population, pour se protéger des offensives des gangs, avait mis sur pied une brigade, qui aurait mis en colère les bandits de grand chemin, qui auraient donc attaqué la population sans défense.   Depuis quelques semaines, la Nationale #1 est très risquée, des passants ont été enlevés, puis exécutés tout simplement parce qu’ils sont originaires d’une zone et non de l’autre, nous a raconté un riverain de la zone qui a dû fuir in extremis son quartier envahi par des bandits.

 

Entre-temps, l’insécurité s’intensifie, et les avis sont toujours partagés si oui ou non le pays devrait recevoir une intervention militaire pour combattre les gangs.

 

Les pays amis discutent encore et n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur l’envoi d’une force armée internationale afin de pouvoir calmer les ardeurs des gangs armés qui continuent de semer le deuil et le désarroi au sein de la population.

 

Rappelons toutefois que l’ambassadeur d’Haïti à Washington avait réitéré l’appel à l’intervention qui semble, selon lui, incontournable par rapport à la détérioration de la situation sécuritaire.

 

Le climat délétère de cette situation, marquée par la suspicion et la méfiance, avec un rétrécissement de l’espace civique par les bandes armées, témoignent de l’incapacité des autorités haïtiennes de mettre fin, une fois pour toutes, à ce désordre, a fait comprendre un autre riverain de la zone.

Entre-temps, l’insécurité continue de provoquer des déplacements massifs de population, selon l’OIM.

Le nombre de déplacés à cause de ces violences a triplé au cours des cinq derniers mois selon un rapport publié cette semaine par l’organisation internationale pour les migrations, OIM.

 

Gerard H. Resil      

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