Rareté de produits alimentaires sur le marché

Les conséquences des troubles sociopolitiques que confronte le pays sont devenues de plus en plus sévères. Dans bon nombre d’entrepôts, les produits de consommation courante sont indisponibles. Mise à part la hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché national, l’indisponibilité de certains produits envenime l’insécurité alimentaire qui déjà planait sur les familles haïtiennes. Les étagères de plusieurs entrepôts sont vidées.

Après la rareté du carburant, de l’eau, de l’oxygène, c’est maintenant le tour des produits de consommation courante. « Nous n’avons pas de riz, de farine, pas de maïs moulu ni de spaghettis. Les marchandises que vous voyez ici sont les restes de ce que nous avions déjà. Les commandes que nous avons passées ne peuvent pas arriver, car les magasins disent qu’ils n’ont plus de produits et qu’il n’y a pas de dédouanement aux ports », affirment certains propriétaires d’entrepôts. 

 

Depuis quelque temps, Haïti ne peut pas garantir son auto-suffisance alimentaire. Les produits de consommation sont importés, les champs agricoles sont presque tous abandonnés à cause de la concentration massive de personnes au cœur de la capitale et de ses environs. Face à cette pénurie de riz et d’autres produits, certains marchands espèrent que le pays recommencera à produire. « Je suis heureuse que le riz soit aussi introuvable sur le marché, nous allons pouvoir consommer les produits locaux », a déclaré une marchande. « Les citoyens doivent revenir dans les villes de province pour planter. Le riz importé ne fait que nous rendre malades », poursuit-elle.

 

 

Dans la dernière analyse du Conseil national pour la sécurité alimentaire (CNSA), 4,7 millions de personnes, soit la moitié de la population, sont en insécurité alimentaire aiguë. Avec la rareté des produits, de nombreuses familles, même les plus aisées, ne peuvent pas se nourrir facilement. Ainsi, il sera de plus en plus compliqué de se nourrir en considérant que la marmite de 5 livres de riz coûte 600 gourdes, celui du haricot noir coûte 1000 gourdes. Le prix de la marmite de maïs est de 900 gourdes et le riz Sheila coûte 1250 gourdes.

 

« Au cours de la période actuelle, allant de septembre 2022 à février 2023, 19 200 personnes ont atteint la phase Phase 5 de l’IPC et sont en situation de catastrophe humanitaire.  

 

Sheelove Semexant 

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