Le mouvement de protestation a perdu en intensité

La deuxième journée de manifestation, après les 3 jours de grève, n'a pas drainé la grande foule. Quelques citoyens ont foulé le macadam de quelques communes de la région métropolitaine de Port-au-Prince, ce vendredi 30 septembre 2022, à l'appel de plusieurs structures sociopolitiques. Les revendications demeurent inchangées, ils exigent que le gouvernement revienne sur sa décision d'ajuster les prix du carburant à la pompe, également la démission du Premier ministre Ariel Henry.

Un petit groupe, constitué quasiment de militants connus et  de musiciens d'une bande de «rara», a démarré la manifestation dans l'aire du Champ-de-Mars. Ils ont longé la route de Lalue en passant par Christ-Roi pour se rendre au Carrefour de l'aéroport, où ils ont passé quelques minutes espérant l'arrivée d'autres manifestants.

 

Pacifiquement, les manifestants ont parcouru la route principale de la commune de Delmas. Peu nombreux, leur présence n'a pas dérangé le fonctionnement des entreprises ni le marché informel, comme c'est généralement le cas. Arrivée à Pétion-Ville, renforcée par une autre branche qui attendait sur place, la foule a un peu grossi.

 

« Ariel Henry est un obstacle à la résolution de la crise, il fait montre d'un cynisme sans borne face au déboire de la population. Alors que le peuple croupit dans la misère et arrive à peine à se nourrir, Ariel Henry double le prix de l'essence », a déclaré Abel Loreston, l'un des initiateurs de ce mouvement.

Le militant demande au chef de la Primature de plier bagage du fait de son incapacité avérée, dit-il, à mener à bien la barque du pays. «Ariel Henry doit partir au plus vite. Depuis son arrivée à la Primature, il ne fait qu'enfoncer le pays encore plus dans la crise», réclame Abel Loreston.

« Aujourd'hui, nous, les habitants de Pétion-Ville, faisons entendre notre voix, Ariel Henry doit tirer sa révérence. Il n'est pas légitime on ne l'a pas voté, c'est inacceptable qu'il débarque pour nous compliquer la vie de la sorte», a déclaré un manifestant.

 

Une manifestation qui s'est déroulée sans accroc. Les organisateurs annoncent leur présence dans les rues le lundi 3 octobre prochain, date fixée par le ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle pour la réouverture officielle des classes. 

 

Esdra Jeudy

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