HAÏTI / CRISE

Pour des militants politiques, la rentrée scolaire est impossible pour ce lundi 3 octobre 2022

Lors d'une conférence de presse tenue ce jeudi 29 septembre 2022 dans les locaux du Bureau des avocats internationaux (BAI), les responsables de l’Espace mobilisation nationale (EMNA) annoncent une manifestation pour ce vendredi 30 septembre et le samedi 1er octobre 2022 prochain afin de forcer le Premier ministre Ariel Henry à rendre son tablier.

La crise pluridimensionnelle qui sévit dans le pays ne cesse de mettre certains responsables des structures sociopolitiques du pays à fleur de peau, notamment les membres de l’Espace de mobilisation nationale (EMNA) qui annoncent vouloir continuer à dénoncer les membres du pouvoir en place qui ne font pratiquement rien pour permettre à la population de souffler un peu. De ce fait, ils appellent le Premier ministre Ariel Henry à se démettre de ses fonctions pour un dégel de la crise.

 

Du même coup, ces derniers qui ont critiqué la déclaration du chancelier haïtien à l’Assemblée générale de l’ONU. Ils ont, par la suite, demandé aux  parents de garder leurs enfants chez eux, et ce, d’après eux, jusqu'à nouvel ordre. Le contexte actuel rendant impossible la rentrée des classes selon eux. 

 

 

Pour Marc Antoine Maisonneuve, le moment n'est pas propice pour la reprise des activités scolaires, la population haïtienne ne doit penser qu'à intensifier les mouvements de protestations afin que le gouvernement d’Ariel Henry puisse se retirer à la tête du pays.

 

«  Nous avons tous besoin que nos enfants reprennent le chemin de l’école, mais dans quel pays, en quelle circonstance. Dans ce contexte, il est quasiment impossible que les enfants retournent à l’école lundi. Tout le monde a peur. Le carburant est toujours indisponible jusqu'à date. La reprise des activités scolaires n'est pas possible », a déclaré Me Marc Antoine Maisonneuve. 

 

Pour sa part, Thélémaque Luc Ernest, membre de l'EMNA, a critiqué la déclaration du chancelier haïtien qui avait laissé entendre que tout est globalement sous contrôle dans le pays. «  Tout est globalement sous contrôle alors que des gangs armés font ce que bon leur semble dans le pays. Tout est globalement sous contrôle quand des bandes armées tuent et violent », a commenté Thélémaque qui a également dénoncé l’ingérence de la communauté internationale dans les affaires du pays.

 

« La communauté internationale ne sera jamais véritablement de notre côté. Il est venu le moment de lutter contre vents et marées pour notre pays. Nous faisons appel à des Haïtiens honnêtes, crédibles dans le but de former un conseil de transition afin d’organiser les joutes électorales et faire des référendums pour rétablir le climat sécuritaire du pays », a-t-il ajouté

 

Ce vendredi 30 septembre 2022, nous foulerons une fois de plus le macadam afin de poursuivre avec les mouvements de revendications et contraindre les membres du pouvoir en place à quitter leurs postes.

 

Vladimir Predvil 

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