Haïti est sous la menace d’une crise alimentaire

L'ajustement des prix des produits pétroliers ajouté à une inflation galopante de plus 30 % constitue un véritable cocktail explosif pour les ménages. Les prix des produits de première nécessité explosent. Se nourrir en Haïti est devenu un défi majeur pour la population qui peine à joindre les deux bouts.

Le mardi 27 septembre 2022, plusieurs petits commerçants de Pétion-Ville ont appelé  au secours à cause la flambée des produits de consommation, et se sont dits fatigués des prix qui grimpent chaque jour dans les grands magasins. Ils critiquent les responsables qui ont pris la décision d’augmenter le prix du carburant qui n’est même pas disponible aux pompes pour la population.


 

C’est un casse-tête pour les petits commerçants du pays en raison du prix des produits qui augmente presque chaque jour. La pénurie du carburant est l’un des facteurs.

 

Deux semaines après le début de protestations populaires, suite à un discours prononcé par le Premier ministre, le dimanche 11 septembre 2022, toutes les activités ont été bloquées.

 

Il avait annoncé  que le gouvernement augmenterait le prix de l’essence à la pompe. Une décision qui a soulevé la colère de la population haïtienne et a déclenché des mouvements de protestation. Partout dans le pays, les riverains ont dressé  un peu partout des barricades.


 

Avant le mouvement « pays lock », la Banque centrale avait annoncé qu’elle injecterait 18,5 millions de dollars le 25 août 2022 sur le marché des changes à l’idée de freiner le dollar qui frappait la gourde. Après cette décision, certains produits avaient connu une tendance baissière. Avec le «  pays lock » les prix des produits ont repris l’ascenseur.

 

Selon les petits détaillants, un sac de riz de 9 marmites coûte entre 4250 gourdes et 4500 gourdes ; une petite marmite de riz coûte 150 gourdes ; une marmite de haricots coûte 2150 gourdes ; une caisse de lait coûte 2600 gourdes ; une petite brique de lait 60 gourde ; une petite caisse de spaghettis 1600 gourdes ; un seau d’huile 5000 gourdes et  le gros sac de farine  coûte 9000 gourdes. Une marmite de charbon coûte entre 150 à 200 gourdes et un sac de  sucre coûte 3750 gourdes.


 

D’autre part, les petits commerçants critiquent les grands magasins, qui, selon eux, commettent une injustice, car presque à chaque fois qu’ils vont acheter, ils constatent que les prix des produits augmentent. Ils critiquent également les autorités qui n’arrivent pas à garantir la disponibilité du carburant, ce qui est l’une des raisons de l’augmentation des prix des produits.

 


 

 « C’est une situation difficile pour moi. Je ne sais pas comment  je vais faire pour pouvoir  réussir à prendre soin de moi et de ma famille. Si le  Gouvernement ne peut pas résoudre la crise de la faim dans le pays, il vaut mieux que le chef de la Primature démissionne », a déclaré Augustin Gracia, un petit commerçant au marché de Pétion-Ville.



 

Par rapport à la flambée des  prix des produits de consommation, il est donc nécessaire que les dirigeants prennent des mesures adéquates pour améliorer les conditions de vie de la population et surtout des personnes vulnérables. Sinon, en peu de temps, le pays peut connaître une crise de la faim sans précédent.

 

Yasmine Sanon

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