Les syndicats de transport ont levé leur mot d’ordre de grève et appellent à la poursuite des mobilisations

Les syndicats des transports en commun ont levé leur mot d’ordre de grève ce mercredi 28 septembre 2022. Par ailleurs, le coordonnateur général du Front unifié des transporteurs et travailleurs, qui se dit satisfait de ces trois journées de grève généralisée dans la région métropolitaine et ses environs, a déclaré que les syndicalistes décident d’accompagner la population haïtienne dans leurs mouvements de protestations 29 et 30 septembre 2022, pour contraindre le Premier ministre Ariel Henry à rendre son tablier, au cas où il refuserait de revenir sur sa décision d’augmenter le prix de l’essence à la pompe.

En effet, jusqu’à ce mercredi matin, la circulation automobile a été paralysée dans la capitale et ses périphéries.  Aussi, des entreprises publiques et privées et l’Administration publique ont laissé leurs rideaux baissés. Ceci dit, l’appel à la grève lancé les 26, 27, 28 septembre 2022 par les secteurs des transports pour protester contre la décision du gouvernement d’Ariel Henry concernant l’ajustement des prix du carburant a été respecté dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, ses périphéries et dans plusieurs villes de province.

 

 

À cet effet, le coordonnateur général du Front unifié des transporteurs et travailleurs d’Haïti (FUTRAH), Montes Joseph, qui se félicite d’un bilan positif en ce qui concerne ces trois jours de grève, annonce que les responsables des secteurs des transports ne vont pas céder à la décision criminelle du gouvernement d’Ariel Henry. 

 

 

Selon lui, si la population accepte cette décision sanglante, elle aura à payer les frais. Il a tenu à souligner que le fait que le carburant est un produit transversal, cela impactera directement les coûts des produits de première nécessité sur le marché local. « Moi, je me demande si nous ne nous soulevons pas contre cette décision macabre, comment les parents vont faire avec leurs enfants lors de la prochaine rentrée scolaire ? À cause de cette décision criminelle, certaines institutions ont dû fermer leurs portes et des centres hospitaliers éprouvent de sérieuses difficultés de fonctionner normalement », explique-t-il.

 

Le syndicaliste a également dénoncé la mainmise de la communauté internationale sur les affaires d’Haïti. De son avis, le Premier ministre Ariel Henry est de connivence avec eux pour détruire la population haïtienne qui se trouve déjà dans un piteux état et qui peine à satisfaire ses besoins les plus précaires.

 

Conjointement, Montès Joseph a déclaré que les responsables des secteurs de transports fouleront le macadam les 29 et 30 septembre 2022 pour contraindre le Premier ministre Ariel Henry de revenir sur sa décision. Sinon il n’aura pas d’autre choix que de donner sa démission, a-t-il ajouté. « Il faut lutter contre ce système. Cette bataille est celle de chacun de nous. La vie est complètement banalisée dans le pays. Nous devons continuer à protester au niveau des dix départements d’Haïti contre ce système. Haïti ne doit pas périr », a conclu le coordonnateur général du Front unifié des transporteurs et travailleurs d’Haïti (FUTRAH), Montès Joseph, joint par la rédaction du quotidien Le National 

 

Vladimir Predvil 

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