Une deuxième journée de grève

La reprise des activités est timide dans quelques rues de la capitale malgré la deuxième journée de grève. Quelques voitures de transport en commun ont été remarquées à Pétion-Ville le 27 septembre. À cause de cette rareté de voiture, des riverains continuent de marcher à pied pour aller vaquer à leurs activités personnelles.

La deuxième journée de grève lancée par des associations de transports telles que le Front unifié des transporteurs et des travailleurs d’Haïti (FUTRAH), et l’Association des propriétaires et chauffeurs d’Haïti (APCH) en vue de protester contre la rareté de carburant et dénoncer l’augmentation des produits pétroliers faite par le gouvernement qui selon eux plonge le pays dans cette chaotique situation.


 

Comparativement à la première journée de grève, les activités reprennent timidement. Dans quelques rues de Port-au-Prince, certains véhicules assurant le transport en commun ont été constatés, des commerçants se sont installés au sein des marchés de cette commune et de ses environs.


 

À Christ-Roi, la situation reste inchangée par rapport à la journée précédente. Les habitants respectent le mot d’ordre de grève. Dans cette localité, des motards, les chauffeurs de camionnette, de bus et autres qui ont tenté de franchir cette voie ont rebroussé chemin. Sur une table installée à un carrefour, quelques citoyens s’amusent avec le jeu de domino. L’un d’eux raconte les problèmes confrontés à cause de l’augmentation des prix de quelques produits de première nécessité qui selon lui est la cause principale de la cherté de la vie.


 

Par conséquent, la réouverture des classes prévue dans moins d’une semaine paraît compliquée, selon Richard, ainsi connu. La rareté de carburant, l’inflation, l’insécurité et la cherté de la vie sont les causes fondamentales pour qu’une réouverture ne soit pas possible, a-t-il affirmé tout en demandant le départ du Premier ministre Ariel Henry.


 

Malgré les péripéties des résidents de Port-au-Prince, les autorités concernées font que constater les dégâts.

 

À Pétion- Ville, certains commerçants, malgré de nombreux kilomètres à parcourir, se disent prêts à venir dans le marché même quand la situation devient difficile. Bien que la vente soit maigre et quelques produits commencent à être périmés, les détaillants font appel aux concernées à résoudre les problèmes sociaux et économiques.


 

« J’ai marché pour arriver jusqu’ici. La situation nous déshumanise. Les marchands n’ont qu’un petit espace pour installer leurs affaires. Malgré les attaques sur quelques individus, nous restons fermes, car ici est le seul endroit où nous pouvons rentrer de quoi apporter à manger à nos enfants», déclare une marchande de légumes à Pétion-Ville.


 

Pour sa part, un jeune conducteur de camionnette a fait savoir qu’un gallon de gazoline est disponible au prix de 3000 gourdes chez les détaillants. Il demande à ses frères de garer leur véhicule en signe de protestation contre ces actes abusifs.


 Rappelons que deux journées de manifestations sont prévues pour le 29 et 30 septembre à venir. Le départ du Premier ministre Ariel Henry est toujours demandé.


Veron Arnault

 

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