Haïti/Insécurité

Malgré la paralysie des activités, les bandits ne renoncent pas

En Haïti, les bandits ont repris du service après deux semaines de pays «lock» où plusieurs cas d’enlèvements spectaculaires ont été enregistrés. Ce weekend, l’industrie du kidnapping s’est mise en marche. Pas moins de 4 personnes ont été enlevées et une tentative déjouée par la Police nationale d’Haïti.

En effet, les bandits étaient très actifs dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince, tandis que la population essayait tant bien que mal de se ravitailler en eau et en nourriture, à l’annonce des trois journées de grève sur le territoire national pour cette semaine.   Les malfrats eux aussi semblaient faire leurs emplettes dans les rues de la capitale et en ont profité pour semer la terreur au sein de la population.

 

Des individus armés ont tenté de kidnapper, dimanche 25 septembre 2022, dans l’après-midi, six employés du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle au niveau de Babiole.  Selon une source proche du ministère, la Police nationale a abattu deux des bandits, puis trois otages ont été libérés et les ravisseurs sont partis avec les trois autres.

Dans la même veine, des bandits lourdement armés ont blessé par balle un conducteur de voiture sur la route de Frère, non loin de Belvil.

Ils ont réussi à s’enfuir avec le véhicule de la victime qui a été conduite d’urgence à l’hôpital. En plus des cas d’enlèvements, les violences persistent dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince où il est rapporté que plusieurs personnes seraient atteintes de balles perdues à leurs domiciles lors d’affrontements entre gangs rivaux.

     

Depuis longtemps déjà sous le regard impuissant des autorités, les bandes armées écument, les quartiers, les communes, sans être inquiétées.   Les quelques raids de la police, qui essaie tant bien que mal de proposer une opposition de taille à ces bandits qui semblent être plus équipés que les agents de l’ordre.  Entre-temps, les forces de l’ordre font des victimes dans le camp des bandits.  

De nombreux changements ont été faits ces derniers jours à la tête de l’institution policière dans l’espoir de garantir le droit à la sécurité des personnes et de leurs biens sur tout le territoire national, mais les bandits n’en démordent pas en imposant leur loi  dans la cité.

 

En mai dernier, 200 cas de rapt avaient été recensés dans le pays par l’Organisation des Nations unies selon le journal floridien Miami Herald.

 

 

Gerard Hirsh Resil

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