HAÏTI/ÉDUCATION

Première journée des examens officiels de la 9e année fondamentale

Ce lundi 20 juin 2022, plusieurs milliers de candidats de la 9e année fondamentale ont participé à la première journée d’épreuves en vue de boucler l’année académique 2021/2022. Selon le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, 200 390 candidats doivent se présenter en salle d’examen afin d’être évalués pour le premier jour en communication française et en sciences expérimentales.

De nombreux candidats se sont rendus  à leurs centres d’examens ce matin du 20 juin, dans la capitale comme dans les villes de province pour subir les examens d’État.

 La plupart d’entre eux se sont fait accompagnés de leurs parents qui, selon leurs témoignages, sont prêts à les attendre jusqu’à la fin de la deuxième épreuve en fin d’après midi pour des raisons sécuritaires.

Quelques élèves, interrogés en fin de matinée à Pétion-ville, n’ont pas caché leur satisfaction par rapport au premier examen qui, selon eux, était à leur portée, en espérant que les autres seront aussi faciles.     

 A signaler que les candidats de la zone de Pernier et des zones avoisinantes n’ont pas eu la même chance.  Des individus armés ont bloqué et investi toute la zone les obligeant à rebrousser chemin ce lundi 20 juin à cause des détonations de tirs d’armes automatiques. 

Voulant en savoir plus sur le sort de ces candidats qui ont dû retourner chez eux à cause de cette triste situation, aucun responsable de la DDO n’était disponible pour répondre à nos questions.  

Par ailleurs, des parents interrogés aux abords des centres d’examens en avaient profité pour lancer un cri de désespoir aux responsables du MENFP par rapport aux poids des frais scolaires qui explosent depuis quelque temps.

 

L’année scolaire 2021-2022 n’a pas été facile pour nombreux élèves à cause des cas répétés d’enlèvements dans le pays, les guerres entre gangs armés et l’instabilité politique. Cependant, les responsables du MENFP se réjouissent du fait que cette année il y a eu plus de jours de classes couverts, dans certaines zones du pays, l’année scolaire a été marquée par des troubles sociaux politiques et une insécurité sévère, obligeant certains établissements scolaires à fermer leurs portes et des familles à abandonner leurs maisons. 

Selon l’UNICEF, 500 000 enfants ont perdu l’accès à l’éducation à cause de la prolifération des gangs dans le pays.  1700 écoles sont actuellement fermées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

D’après le MENFP, 772 écoles sont fermées a la Croix des Bouquets, 446 à Tabarre, 274 à Cité soleil et 200 autres réparties à Martissant, Fontamara, Centre-ville et Bas–Delmas hypothéquant du coup l’avenir des enfants qui se voient enrôler par ces gangs.

Selon les résultats d’une étude menée par la Coordination nationale de la sécurité alimentaire (CNSA,) en 2011, après l’alimentation, l’éducation représente la deuxième source de dépenses pour les familles dans le pays.  Ces parents critiquent l’inefficacité de la Loi sur les frais scolaires qui, on se le rappelle, avait été adoptée en 2017.

Enfin si le ministre Nesmy Manigat à travers son programme « Lekòl pa ka tann », a réouvert certains établissements à La Saline, Bel Air, Cité Soleil et Martissant, invitant les enfants à regagner les salles de classe ,   les bandits armés eux continuent d’imposer et de dicter leur loi.

Gérard H. Resil                                                           

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