HAÏTI/INSÉCURITÉ

« S.O.S » Haïti est livré entre les mains des bandits

En Haïti, le phénomène de l’insécurité est hors contrôle. Les autorités se montrent de plus en plus incompétentes, et elles sont incapables de mettre les bandes armées hors d’état de nuire. Pour cause, ces jours-ci, l’insécurité a atteint une dimension inexplicable, les groupes armés lancent des défis et donnent des ultimatums. Ces derniers ont assiégé le Palais de justice depuis environ deux semaines, ils continuent de terroriser la population, précieusement à Pernier, Torcel, Tabarre et les zones avoisinantes sans gêne ni crainte.

Effectivement, les bandits n’entendent pas chômer, la population civile et les policiers ne cessent d’être victimes. Deux policiers ont été blessés dans des échanges de tirs avec des bandits, le 18 juin, dans la capitale. Les malfrats se trouvaient dans un véhicule de la PNH qui a été volé. Il s’agissait d’un Toyota Prado de couleur grise immatriculée 1-01001. Ces derniers étaient pris en chasse par une patrouille policière au quartier de Carrefour-feuilles, d’après les responsables de l’institution policière.

Parallèlement, l’inspecteur de police Robert Médard a été assassiné par balle, mercredi dernier, dans sa voiture, à la Croix-des-Bouquets. Le drame est survenu précisément à Carrefour Marassa alors que des bandits tentaient d’enlever des occupants d’un véhicule, selon les responsables. Le défunt était responsable du service de la Direction centrale de la Police routière (DCPR), dans la commune de la Croix-des-Bouquets.

Par ailleurs, à cause de l’insécurité généralisée dans la capitale et ses environs, une attaque de bandits a causé 3 blessés parmi les passagers d’un autobus en provenance du département du Sud. Également, après que les bandits ont donné un ultimatum de 72 heures à la population vivant dans les localités de Pernier, Torcel et Tabarre, ils ont tenu parole. Durant le week-end allant du 17 au 19 juin, jusqu’à ce lundi matin, les habitants de ces zones, aux abois, appellent à l’aide.

Plusieurs élèves de ces zones sus-mentionnées et ceux des autres zones de non-droits qui devraient subir les examens officiels de fin du troisième cycle, qui débutent ce lundi 20 juin 2022, ont dû rebrousser chemin à cause des tirs nourris des gangs armés.

D'un autre côté, le torchon brûle toujours entre le chef du parquet de Port-au-Prince Jacques Lafontant et le directeur général a.i de la Police nationale d’Haïti Frantz Elbé suite au refus de ce dernier de fournir les deux blindés réquisitionnés par le CG pour se rendre au local du Palais de justice de la juridiction de ce ressort à l’avenue Harry Truman.

À propos, le commissaire Lafontant envisage de dresser un état des lieux suite à des attaques perpétrées par des bandits armés contre les locaux de l’institution judiciaire, il y a environ une dizaine de jours. Une situation qui a occasionné le transfert de 5 services du Parquet au local du Tribunal de paix de la section sud de Port-au-Prince.

Entre-temps, les employés de la douane et de l’Autorité portuaire nationale exigent aux autorités et particulièrement aux responsables de la Police nationale d’Haïti de faire de leur mieux pour assurer la surveillance de ces institutions et leurs périphéries, mais aussi pour assurer leur sécurité.

En effet, les gangs armés apportent peur et désolation au sein des familles haïtiennes. Si d’aucuns craignent d’être enlevés, d’autres ont peur de se faire tuer par les malfrats qui se montrent sans pitié. À en croire les déclarations de certaines personnes, les élus politiques sont les principaux responsables de cette situation lugubre que connait le pays de certains temps.

Vladimir Predvil

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