HAÏTI / DROITS HUMAINS

« La situation des droits humains est grave dans tout le pays » selon le BAI

Le Bureau des avocats internationaux ( BAI) attire l’attention des autorités concernées sur l’augmentation des pratiques d’exécution sommaire, des actes inhumains et criminels en Haïti. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi au centre-ville de Port-au-Prince, le responsable du Bureau des avocats internationaux dit critiquer également le comportement de certains acteurs de droits humains qui ne prennent pas en considération la Constitution haïtienne, les lois et les différentes conventions qu’Haïti a paraphées sur le respect de la vie et des droits humains.

La situation des droits humains est grave dans tout le pays a fait savoir Me Mario Joseph.  « Nous assistons à une augmentation des actes de banditisme au sein de la  population haïtienne faisant des victimes jour après jour, pourtant les autorités et les responsables de la justice ne font rien pour pallier ce problème qui met le pays à mal », a martelé Me Mario Joseph, coordonnateur général du Bureau des avocats internationaux (BAI).

Me Mario Joseph estime que la majorité des organisations des droits humains ne se soucient guère de la Constitution ou des conventions qu’Haïti a signées sur le respect des droits humains. « Aujourd’hui, si l’ensemble de la population haïtienne est content lorsqu’un homme est lynché c’est parce que l’impunité règne, la justice est bancale et l’État se montre incapable et incompétent », explique-t-il. Ce dernier exhorte les responsables des organisations des droits humains à se reprendre pour se mettre au côté de la justice.

Par ailleurs, il dit condamner toute pratique d’exécution sommaire dans le pays. De son point de vue, cette pratique se fait dans presque toutes les régions en Haïti. D’après lui, de telles pratiques doivent faire l’objet d’une enquête afin que les coupables puissent en rendre compte.  Ce n’est ni à la population ni aux fonctionnaires de l’État de rendre justice, a-t-il ajouté. « Ce sont les agents de  l’ordre et les responsables de l’appareil judiciaire qui doivent mettre les bandits hors d’état de nuire », poursuit-il.

Néanmoins, il demande au gouvernement en place de doter la Police nationale d’Haïti des moyens financiers et logistiques adéquats pour contrer les bandes  armées qui menacent la paix publique.

Vladimir Predvil

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