La grève des greffiers qui a débuté le 12 avril 2022 est toujours maintenue dans toutes les 12 juridictions du pays, selon Martin Ainé,le président de l’Association nationale des greffiers haïtiens (ANAGH).
En effet, en dépit des pourparlers entre les autorités judiciaires et notamment le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Berto Dorcé, la situation n’a pas évolué en ce qui atrait aux multiples revendications des greffiers et des commis relatifs à l’application de l’Accord du 3 novembre 2017, regrette le président.
Lors d’une interview accordée ce mardi 24 mai 2022 à la radio télé Pacific et au journal le National, Martin Ainé de l’Association nationale des greffiers haïtiens déplore le fait que le gouvernement ne parvient pas jusqu’à présent à satisfaire les revendications des greffiers. Ce qui paralyse le bon fonctionnement de la justice dans le pays.Mais il se dit obligé et surtout déterminé à obtenir gain de cause.
Selon l’homme de loi, la situation est délicate aujourd’hui et il y a beaucoup à faire pour contrecarrer l’escalade de l’insécurité dans le pays. Cependant, l’Accord de 2017 entre l’ANNAGH et le ministère de la Justice doit être pris en considération et nous sommes prêts à aller jusqu’au bout. Il accuse le comportement du ministre des Finances et la Primature qui bloque l’avancement des négociations en dépit de la bonne volonté du ministère de la Justice. Selon Martin Ainé, l’arrêt de travail se poursuivra donc jusqu’à nouvel ordre.
« Le refus d’appliquer l’Accord de 2017 est une volonté manifeste au plus haut niveau du gouvernement pour ne pas satisfaire les revendications des greffiers, nous l’interprétons à de l’indifférence, voilà pourquoi nous restons fermes sur notre décision ».
Espérons enfin que les protagonistes vont pouvoir trouver un terrain d’entente pour le bonheur des justiciables dans un contexte particulier où l’insécurité et l’impunité règnent en maître.
Gerard H. Resil
