Le sang que les bandits armés font couler, sans aucune raison apparente, à travers plusieurs communes de l'Ouest d'Haïti, alimente la forte demande de pochette de sang enregistrée au niveau des centres de dépôts sanguins.
Voilà, un point que le Centre national de la transfusion sanguine (CNTS) semble tenir à cœur. En fait, Ernst Noël, directeur de cette entité du MSPP, s'est confié à la rédaction du journal Le National. Il expose, sans détour, le problème. Selon lui, la demande de sang dans les hôpitaux, tant publics que privés du pays, a considérablement augmenté ces derniers temps. Ce, à cause de l'ampleur que prend le phénomène d'insécurité.
Pour le responsable, le nombre de victimes, admises dans les salles d'urgence ou d’opération, dépasse largement la quantité de cas dénoncés dans les médias. Cette terreur, maintenue de jour comme de nuit, dans nombreuses régions de la République, perturbe le fonctionnement régulier des universités et écoles, qui servent souvent de postes de collectes de sang, regrette Dr Noël.
Une situation, qui risque de perdurer, tenant compte des déclarations des chefs de gangs armés, qui annoncent, via des agences en ligne, les couleurs. Entretemps, la réalisation de promesses concernant le retour au calme et à la sérénité, dans les zones réputées chaudes, Martissant et le Bicentenaire, par exemple, se fait encore attendre. Aux carnages et meurtres en série, que les criminels revendiquent, en toute impunité, Ernst Noël ajoute les cas d'accidents de la route, en nette augmentation, ces derniers mois.
Pour arrêter l'hémorragie, c'est-à-dire, réguler le stock de sang disponible par rapport à la demande, le directeur du CNTS presse les autorités d'adopter les mesures de sécurité appropriées. Parallèlement, Ernst Noël confie que les autorités de santé envisagent de doter chaque hôpital public d'une banque de sang. Déjà, cette mesure serait en cours d'exécution, selon le numéro 1 du CNTS.
Evens Nelson
