Troublantes incertitudes

Des policiers meurent dans des circonstances troubles. Des hommes armés attaquent un commissariat dans la ville de Liancourt (Artibonite), tuant deux agents de police et en blessant quatre autres. Alors que ceux-ci se réfugient dans un centre de santé, les agresseurs font irruption, les abattant froidement. Ils poussent le cynisme et la provocation jusqu’à s’emparer de leurs uniformes et déposer leurs armes sur les cadavres qui gisent à même le sol. Dans l’économie du gangstérisme haïtien surarmé, se faire passer pour des membres des forces de l’ordre leur sera en effet des plus utiles pour perpétrer d’autres crimes.

On peut toujours affirmer que dans le métier des armes, la mort est une éventualité plus que certaine. Toutefois, les cadavres de ces jeunes hommes martyrisés exposés dans la plus totale obscénité sur les réseaux sociaux révulsent avec raison la conscience nationale. L’image des agents de la PNH transformés en canards sauvages est tout simplement inadmissible. Et si on assassine avec autant de facilité les « gardiens du temple », qui donc nous protégera ?

Et c'est pour cela que l'opinion publique a suivi avec une certaine compassion les manifestations des policiers, un peu partout dans le pays. Ils affirment haut et fort « qu’ils ne veulent plus aller à la boucherie ». On les comprend, mais on ne peut s’empêcher de se demander qui assurera désormais la défense de nos vies et de nos biens s’ils jettent l’éponge.

Une angoissante question dont on n’a pas encore la réponse. Une chose est sûre : si nos vaillants policiers ne décolèrent pas, les dangers seront encore plus grands. Et la population sera prise entre le marteau et l'enclume. Dans ces situations de flou qui courtisent l'anarchie, le pays déjà ruiné aura beaucoup de mal à se remettre.

Il faut, côté local, des négociations autour de la problématique sécuritaire et de solides garanties avec l'appui ferme et résolu de la Communauté internationale pour sortir de ce guêpier. Les décideurs qui traînent des pieds depuis trop longtemps doivent savoir qu’il n’y a pas trente mille solutions. L’attentisme n’est plus de mise,

Nous sommes sur une pente qui n'arrête pas de glisser et le rythme vertigineux nous donne tous le tournis. L'angoisse s'est emparée de nos esprits et nous avons plus que jamais besoin d'empathie et de patriotisme, ici comme ailleurs, pour sauver la nation.


Roody Edmé

Des policiers meurent dans des circonstances troubles. Des hommes armés attaquent un commissariat dans la ville de Liancourt (Artibonite), tuant deux agents de police et en blessant quatre autres. Alors que ceux-ci se réfugient dans un centre de santé, les agresseurs font irruption, les abattant froidement. Ils poussent le cynisme et la provocation jusqu’à s’emparer de leurs uniformes et déposer leurs armes sur les cadavres qui gisent à même le sol. Dans l’économie du gangstérisme haïtien surarmé, se faire passer pour des membres des forces de l’ordre leur sera en effet des plus utiles pour perpétrer d’autres crimes.

On peut toujours affirmer que dans le métier des armes, la mort est une éventualité plus que certaine. Toutefois, les cadavres de ces jeunes hommes martyrisés exposés dans la plus totale obscénité sur les réseaux sociaux révulsent avec raison la conscience nationale. L’image des agents de la PNH transformés en canards sauvages est tout simplement inadmissible. Et si on assassine avec autant de facilité les « gardiens du temple », qui donc nous protégera ?

Et c'est pour cela que l'opinion publique a suivi avec une certaine compassion les manifestations des policiers, un peu partout dans le pays. Ils affirment haut et fort « qu’ils ne veulent plus aller à la boucherie ». On les comprend, mais on ne peut s’empêcher de se demander qui assurera désormais la défense de nos vies et de nos biens s’ils jettent l’éponge.

Une angoissante question dont on n’a pas encore la réponse. Une chose est sûre : si nos vaillants policiers ne décolèrent pas, les dangers seront encore plus grands. Et la population sera prise entre le marteau et l'enclume. Dans ces situations de flou qui courtisent l'anarchie, le pays déjà ruiné aura beaucoup de mal à se remettre.

Il faut, côté local, des négociations autour de la problématique sécuritaire et de solides garanties avec l'appui ferme et résolu de la Communauté internationale pour sortir de ce guêpier. Les décideurs qui traînent des pieds depuis trop longtemps doivent savoir qu’il n’y a pas trente mille solutions. L’attentisme n’est plus de mise,

Nous sommes sur une pente qui n'arrête pas de glisser et le rythme vertigineux nous donne tous le tournis. L'angoisse s'est emparée de nos esprits et nous avons plus que jamais besoin d'empathie et de patriotisme, ici comme ailleurs, pour sauver la nation.

Roody Edmé

 

 

 

 

 

 

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