« Yokesta », un conte pour enfants basé sur l’histoire d’Haïti

Jose Rikama Charles sort son premier conte pour enfants le 18 Mai prochain " Yokesta" est inspiré de l' histoire des premiers habitants de l' île d' Haïti. Ce récit captivant embarque les plus jeunes à l' époque des Taïnos pour revivre le parcours d' une belle Taïno nommée Yokesta, qui par son courage et sa détermination a su aider le prince a sauver son peuple.. Le National a rencontré l' auteur. Entretien.....

Le National : Pouvez-vous vous présenter pour les lecteurs du journal Le National ?

 Jose Rikama Charles : Je réponds au nom de Jose Rikama Charles, mieux connue comme Tarah Charles. Je suis technicienne en informatique, graphiste, webdesigner, conteuse.

Née le 2 juillet 1995, je suis la seule fille d’une famille de cinq enfants. Dès mon enfance, j’ai été une passionnée de l’art. J’écoutais religieusement la musique et me lançais dans l’écriture avec passion.  Pour mon plaisir pendant mes temps libres, j’écrivais des histoires et des textes de chansons. C’est toujours pour moi une aventure passionnante.

Puis J’adore travailler avec des enfants. J’enseigne l’informatique en classe de primaire. Dans mon plus jeune âge, j’ai créé un club pour enfants. Ce club a pour objectif d’aider les enfants à s’extérioriser et à faire valoir leurs talents. Aujourd’hui, ce club porte le nom de Yokesta qui est le titre de mon prochain livre.

 

LN : Qu’est-ce qui vous a amené à l’écriture ?

 JKC : Adolescente, et en tant que fille unique de la famille, je n’avais pas beaucoup d’amis. Pour me distraire, j’aimais lire ou encore regarder des bandes dessinées. Et, le soir pour m’endormir, je créais mes propres histoires en imaginant des scènes tirées des livres ou ces BD. Et un jour j’ai eu l’idée d’accoucher de ces histoires sur des feuilles blanches pour ne pas les oublier. Et l’envie d’écrire s’est accaparée de moi depuis mon enfance et les vertes années de mon adolescence.

 

LN : Parlez-nous de votre livre qui est un conte pour enfants ?

 

JKC:Yokesta est l’histoire d’une belle jeune Taïno orpheline.  Elle allait être adoptée par des Butios qui étaient considérés comme des seigneurs et prêtres religieux et qui étaient respectés au sein du village. À l’époque, c’était la guerre entre les Guaradas et les pays étrangers. Vaincu par les envahisseurs, le prince de ce peuple se trouva dans l’obligation de s’enfuir; ne pouvant plus continuer sa route, il s’évanouit près du lac Innana qui se trouvait près du Village de Yokesta. Ainsi Yokesta et les Butios décidèrent-ils de lui venir en aide en le soignant.

 

Au regard de tous ces événements, Yokesta et le prince tombèrent amoureux l’un de l’autre jusqu’au moment où le destin s’acharnait à les séparer. Dans ses nouvelles aventures,, Yokesta décida d’accompagner le prince dans sa quête de libération de son peuple. Malgré les inquiétudes de ses proches pour qu’elle ne parte pas, elle était motivée et déterminée ; car elle croyait en la victoire. C’est ainsi que grâce à son courage elle a pu aider le prince à libérer son peuple.

 

LN : Pourquoi un tel livre ?

JKC : Enfant j’étais bercée par les histoires de Bds comme : Blanche Neige, La belle et la bête etc. Je voulais écrire de la littérature jeunesse inspirée et basée sur l’histoire d’Haïti . Mon plus grand rêve c’est de les voir en Bd sur les grands écrans. Je crois que grâce à ces histoires, nos enfants pourraient apprendre plus sur nos valeurs et nos origines ancestrales, sur le passé de notre pays . C’est aussi une façon de les aider à lire le créole et mieux les aider à connaître l’histoire des Taïnos considérés comme les premiers habitants de l’ile d’Haïti Et à s’en inspirer.

 

LN : Les plus jeunes peuvent-ils en tirer des leçons à travers ce conte ?

 

JKC : De nos jours, en regardant ce qui se passe dans notre pays, nous voyons que les jeunes ont tendance à oublier des notions relatives au courage à la gentillesse et à l’hospitalité. À travers ce livre, ils pourront apprendre et cultiver ces valeurs de nouveau grâce au mode de vie des Taïnos que nous avons pris le temps de bien expliquer dans ce livre. Nos jeunes filles pourront aussi s’inspirer du courage de Yokesta. Ainsi elles sauront en tant que filles elles peuvent aussi devenir une héroïne et surmonter tous les obstacles. Rien n’est impossible à celui qui croit. Yokesta a cru qu’elle pouvait aider le Prince à sauver le peuple, malgré les obstacles rencontrés, elle a vraiment réussi à contribuer à les libérer comme elle l’avait prédit.

 

LN : Quels sont vos auteurs préférés et dites-nous pourquoi ?

JKC : Odette Roy Fombrun et Marlène Etienne

Elles aiment écrire des histoires traduisant nos valeurs aussi. Nos enfants peuvent se reconnaitre et s’identifier aux personnages que ces deux autrices à succès campent dans leurs récits.

 

LN : Avez vous d’autres projets d’écriture ?

JKC : Continuer à écrire d’autres histoires à partir du même personnage principal (Yokesta). Mais, pour que ce rêve devienne réalité, il faut que cette grande première soit une réussite auprès des jeunes.

 

 Le National : Un dernier mot

 

José Rikama Charles : Déjà je remercie Le National pour cet article. J’attends impatiemment les lecteurs le 18 mai prochain, j’espère qu’ils seront satisfaits, car mon objectif c’est de faire en sorte que dans les jours à venir, à l’instar de Kirikou, une bd traduisant les valeurs africaines dont les Africains en sont très fiers, Yokesta rendra aussi fiers nos compatriotes haïtiens.

 

Pour finir, j’invite les gens à nous suivre sur les réseaux sociaux tels que Facebook et Instagram en tapant Yokesta.

 

Propos recueillis par :

 Schultz Laurent Junior

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