Note de solidarité du secteur culturel

 

Nous, animatrices et animateurs culturels, responsables d’associations et d’activités culturelles et artistiques, présentons nos sympathies aux trop nombreuses victimes  des kidnappings en particulier et de la criminalité én général. Les responsables du pouvoir politique ont laissé la criminalité à laquelle eux-mêmes ont souvent fait appel s’imposer en loi.

Le secteur culturel, en lien avec les revendications sociales du peuple haïtien, a tenté de maintenir ses activités pour ccntinuer de célébrer la vie et participer au débat social. Prix, hommages, explosion de nouveaux talents, augmentation du nombre de festivals et de rencontres, variété des domaines d’activité, c’est un secteur vivant et dynamique.

Comme celles des membres de la société impliqués dans d’autres domaines d’activité, les vies des membres du secteur culturel sont menacées. Nombreux sont les membres du secteur à être victimes du banditisme en général et du kidnapping en particulier. Dans ce contexte, il nous est impossible de continuer à travailler. Aussi demandons-nous aux responsables politiques et de la sécurité de la population de justifier leurs titres et leurs salaires en menant les politiques et en prenant les mesures nécessaires pour cesser d’abandonner le pays au banditisme.

Ce n’est pas une vie que celle qui est offerte à la population. Personne ne peut ni ne doit continuer son traintrain en faisant comme si de rien n’était, en espérant ne pas faire partie de la liste des prochaines victimes. Tous les secteurs devraient se solidariser et dire non. En signe de protestation et non de capitulation, nous prenons la décision de sursoir à toute activité culturelle publique jusqu’à nouvel ordre.

Cet arrêt est un appel direct aux responsables politiques et de la sécurité de la population. Il est justifié par la menace constante qui pèse sur les vies des producteurs de biens et services culturels et artistiques et sur celles des usagers de la culture. Mais il est aussi une mise en demeure adressée aux responsables : qu’ils fassent le travail pour lequel le pays les paye.

Port-au-Prince, le 29 novembre 2021

 

Atelier Jeudi Soir

Festival Quatre chemins

Centre culturel Anne-Marie Morisset

Tele Lakilti

Centre Pen Haïti

Sant kiltirèl Lawouze

Foudize Théâtre

Banquet poétique

Fondation Haïti Jazz

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