La communauté internationale choquée par l'assassinat du président Jovenel Moise

Quelques heures après la nouvelle de l'assassinat du chef de l'État haïtien, Jovenel Moise, dans la nuit du mardi 6 et mercredi 7 juillet 2021, en son domicile privé, la communauté internationale a réagi tout en exprimant sa profonde tristesse. Pour l'Organisation des États américains (OEA), cette attaque armée qui a mis fin à la vie du numéro 1 de la nation haïtienne est un affront contre l'ensemble de la communauté des nations démocratiques représentées à l'OEA.

Après la confirmation de la mort du président Jovenel Moise, les réactions sont très vives dans le couloir diplomatique. Le Core Group, l'OEA, l'ONU, la Maison-Blanche entre autres, ont tous témoigné leur regret et affirmé leur solidarité aux Haïtiens.

Dans un communiqué publié, le Core group a dénonce l'attaque lâche qui a coûté la vie à Jovenel Moise, 58e président d'Haïti. « Les membres du Core Group condamnent fermement le lâche assassinat du président de la République, Jovenel Moise et demandent que ses auteurs soient recherchés et traduits en justice », a indiqué le Core Group dans son communiqué, en présentant ses sympathies aux proches et à la famille du président.

Par ailleurs, le Core Group appelle tous les acteurs au calme et au respect des principes de l'État de droit. Dans ces moments difficiles, les membres du Core Group donnent la garantie qu'ils se tiennent aux côtés de la population ainsi que des institutions et autorités du pays.

Quant à l'ONU, elle a abordé dans le même sens pour condamner dans les termes les plus forts la mort du président Moise, tué dans une attaque armée. « Les auteurs de ce crime doivent être traduits en justice », a renchéri l'ONU, suite à la confirmation du drame par le Premier ministre a.i. Claude Joseph. En outre, l'ONU appelle tous les Haïtiens à préserver l'ordre constitutionnel, à rester unis face à cet acte odieux et à rejeter toute violence.

L'OEA, pour sa part, s'est montrée choquée par la mort de l'élu du PHTK au pouvoir. Dans un communiqué, cette instance régionale a fait comprendre que cet acte criminel commis à l'encontre du président Jovenel Moise est une tentative qui vise à saper la stabilité institutionnelle du pays.

En déplorant cet acte horrible, l'OEA reste convaincue que ces formes d'horreurs doivent cesser dans le pays. « Les assassinats politiques n'ont pas leur place dans une démocratie. Par contre, les Haïtiens sont appelés à finir avec cette forme de politique qui risque de mettre en échec les acquis démocratiques et le futur du pays ».

La Maison-Blanche a également réagi. Via son porte-parole, Jen Psaki, elle a qualifié d’horrible, l'assassinat du président Jovenel Moise. Selon M. Psaki, les États-Unis prennent des dispositions pour assister le peuple haïtien se trouvant dans la tristesse.

À souligner que, depuis la prise au pouvoir du président Jovenel Moise, le pays est confronté à de sérieux problèmes. L’insécurité monte en flèche, les groupes armés règnent en maitre dans tous les quartiers du pays et les conditions de vie se détériorent. Selon plus d'un, cette attaque vient rappeler amèrement à la communauté internationale, le niveau de la crise qui ravage le pays depuis des années.

Peterson Jean Gilles

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