Coronavirus : Jovenel Moïse en quête de soutien à l’international

Le chef de l’État haïtien, Jovenel Moise, veut commencer à planifier le relèvement économique du pays après la pandémie. Mais, il espère plus que les moyens nationaux. Le président haïtien continue de solliciter l’aide internationale afin de renforcer les coopérations économiques d’Haïti avec d’autres pays. Dans un message posté sur compte Twitter, le locataire du Palais national annonce avoir eu de fructueuses discussions avec Justin Trudeau, le Premier ministre canadien.

Selon les données du MSPP, Haïti est loin d’être un pays sévèrement touché par le coronavirus. Mais la précarité qui s’y installe depuis des années le rend plus fragile que d’autres pays. Et pour se relever, Haïti va devoir compter sur ses amis, et certains sont beaucoup plus touchés par la maladie. Depuis la semaine dernière, le chef de l’État haïtien est en train de nouer contact avec divers chefs d’État de la planète afin d’essayer de renforcer les relations, attirer l’attention de ces pays sur Haïti en ce moment et pour les temps à venir. Dans moins de deux semaines, le chef d’État haïtien a eu au moins trois discussions avec des chefs d’État ou de gouvernement d’autres pays amis. Ces démarches sont logiquement des demandes d’aide effectuées auprès de ces autres nations.

« J'ai eu un entretien cordial avec le Premier ministre du Canada@JustinTrudeau. Nous avons discuté de la gestion de la pandémie et de l'après-Covid-19. Je l'ai remercié pour son esprit de gratitude envers nos compatriotes, en première ligne dans la lutte contre la Covid-19 », a écrit le président sur son compte Twitter, ce mercredi 27 mai. Mais par contre, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, n’a vulgarisé aucune information à propos de cette rencontre par visioconférence. Comme beaucoup d’autres pays, le Canada a toujours été une aide pour Haïti dans les moments difficiles. Et encore cette fois, son aide est sollicitée pour une gestion pendant et après le coronavirus.

Perte de contrôle de la pandémie

Alors que le chef de l’État est en train de rechercher les soutiens auprès de la communauté internationale pour une gestion plus efficace du coronavirus, les autorités sanitaires ont déjà perdu le contrôle de la maladie. Ces derniers temps, une bonne partie de la population présente des symptômes de fièvres, grippe ou maux de tête. Certaines personnes sont mortes après avoir ressenti ces symptômes. Mais l’État n’est toujours pas en mesure d’accompagner ces individus, de réaliser des tests de dépistage. Dr Jacques Boncy, directeur du Laboratoire national, a déjà fait part de son inquiétude concernant l’évolution de la maladie.

Selon les informations fournies par le Dr Boncy, près de 600 000 appels ont été placés par des personnes qui voulaient se faire dépister. Ces personnes affirment avoir ressenti tous les symptômes liés au coronavirus. Mais en raison du coût trop élevé des tests de dépistage, le Laboratoire national ne peut pas dépister tout le monde. Avant de tester une personne, cette dernière, selon Dr Jacques Boncy, doit vraiment répondre aux critères des cas suspects, afin d’éviter le gaspillage des 100 dollars que coûte chaque test de Covid-19. Donc, il y a lieu de comprendre que les choses sont plus compliquées que ce que l’on croit. Selon les dernières estimations du MSPP concernant l’évolution de la maladie sur le territoire national, Haïti est à 1174 cas de Covid-19 pour 33 décès. Des données qui ne reflètent pas la réalité. Et compte tenu des confidences du Dr Jacques Boncy, on devrait se méfier de ces données. À présent, l’essentiel serait d’adopter au maximum les mesures afin d’éviter le pire.

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