Le Core group mise sur des élections en 2021

À travers un communiqué rendu public le mercredi 25 novembre 2020, le Core group (composé des ambassadeurs d’Allemagne, du Brésil, du Canada, d’Espagne, des États-Unis d’Amérique, de la France, de l’Union européenne, du représentant spécial de l’Organisation des États américains et de la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies), réitère sa demande d’organisation des élections dans le pays en 2021.
Ce n’est pas une surprise. Cela a toujours été la position officielle du Core group qui a toujours souhaité que l’année 2021 soit une année électorale, pour le renouvellement du personnel politique. En ce sens, les membres du groupe sollicitent une accélération des préparatifs des scrutins à venir et appellent les dirigeants et les institutions du pays à urgemment publier un calendrier électoral, et d’accélérer la distribution des cartes d’identification nationale pour finaliser dans les meilleurs délais des listes électorales fiables.
Aussi, souhaite-t-il, la mise en place d’une loi électorale et d’une loi sur les partis afin de garantir la transparence des scrutins, et à assurer des conditions de sécurité suffisantes pour permettre le bon déroulement des élections dans le pays. Ces diplomates accrédités en Haïti encouragent également toutes les parties prenantes à s’engager, avec un esprit de responsabilité, dans un dialogue pour servir le peuple haïtien.
Tout en encourageant un dialogue inclusif, le groupe invite les Haïtiens à prioriser la normalité démocratique. Car, selon les diplomates, ce n’est que par le redoublement immédiat des efforts, et l’engagement constructif de toutes les forces vives de la nation, que les scrutins, essentiels à un retour rapide à la normalité institutionnelle, pourront se dérouler, pour le bien commun du peuple haïtien.
A souligner qu’en Haïti, le débat s’agite autour de la fin du mandat du locataire du Palais national. De leur côté, les hommes de l’opposition rejettent toute idée selon laquelle Jovenel Moïse partira en 2022 évoquant l’article 134.2 de la Constitution. « Le président élu entre en fonction le 7 février suivant la date de son élection. Au cas où le scrutin ne peut avoir lieu avant le 7 février, le président élu entre en fonction immédiatement après la validation du scrutin et son mandat est censé avoir commencé le 7 février de l’année de l’élection ».
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